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du 9 au 12 mai 2011 (semaine 19)
 

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12 mai 2011 - Japon
AVEC LES BÉNÉVOLES DE LA "CARITAS-JAPON"

Deux mois après le séisme, dans la région de Tohoku, dont les côtes ont été touchées par le tsunami, 120.000 réfugiés sont encore hébergés dans des abris d’urgence et un centre de soutien d’urgence, a été mis sur pieds par les évêques.

Dans le diocèse de Sendai, par exemple, ce centre de soutien d’urgence coordonne l’aide apportée par quelque 500 bénévoles, venus de tout le pays.

Le long de la côte du Pacifique, il a organisé trois « camps de base », à Shiogama, Ishimaki et Kamaishi, d’où les bénévoles partent pour les missions qui leur sont confiées. Là se trouve une vingtaine de bénévoles de Caritas-Japon. A Shiogama, l’équipe s’affaire à nettoyer un quartier qui a été submergé par les eaux, qui y ont déposé des milliers de sacs d’engrais d’une fabrique installée à un demi-kilomètre de là.

Des séminaristes du grand séminaire national de Tokyo ont profité des vacances universitaires pour partir aider dans le Tohoku. Les opérations de nettoiement prennent beaucoup de temps, car avant d’utiliser les bulldozers, il faut d’abord vérifier qu’il ne reste pas de cadavres sous les décombres. On ne veut pas, déclarait un séminariste, que ces machines abîment les cadavres sur lesquels elles tomberaient par hasard.

Proche de Shiogama, Shichigahama est un petit village de pêcheurs, quasiment entièrement détruit par le tsunami. Dans un stade couvert, un peu à l’intérieur des terres, Sekine Miki, en compagnie d’autres bénévoles de la Caritas, trie les objets tirés des débris – des albums photos, des diplômes, des papiers personnels, etc. –, pour les rescapés qui viendront fureter à la recherche d’un lien les rattachant à leur passé détruit.

Dans un pays aussi riche et développé que le Japon, se pose la question de la spécificité que peuvent apporter les catholiques, très minoritaires (1 % de la population) mais connus et respectés, notamment pour leur travail dans le domaine éducatif.

Lors de la Vigile pascale, Mgr Hiraga Tetsuo, évêque du diocèse de Sendai, a invité chacun de ses prêtres et chacun des bénévoles sur le terrain à ne négliger personne ni aucun lieu. " L’Eglise doit faire montre d’une attention redoublée aux plus petits, a expliqué l’évêque, insistant sur l’attention à apporter aux plus faibles et aux oubliés. Les catholiques sont là "pour être une présence à l’écoute, être un pilier sur lequel se raccrocher, un allié pour le bien commun, une voix qui encourage, un cœur qui bât à l’unisson."

Les centres d’hébergement d’urgence qui ont ouvert au lendemain du 11 mars dans des écoles, des gymnases ou des salles municipales commencent à fermer, leurs occupants étant invités à rejoindre les habitations temporaires qui sont en train d’être érigées. Mais ces habitations temporaires sont prévues pour que leurs pensionnaires y restent un maximum de deux ans, mais après « où aller ? »,

Selon jeune séminariste cité par "Église d'Asie", Gabriel Otsuka, « ce qu’il reste aux rescapés, c’est seulement le lien invisible qu’ils ont avec leur paroisse, avec l’Eglise. Venir célébrer la messe avec eux, il n’y a rien qui rendent plus heureux les chrétiens que j’ai rencontrés ! ». (source : Mepasie)


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