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du 9 au 12 mai 2011 (semaine 19)
 

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12 mai 2011-
BENOÎT XVI S'ADRESSE AU MONDE DE LA CULTURE

A Venise, Benoît XV I a appellé à bâtir des ponts et il est revenu sur la nécessité pour l’Église de s’ouvrir au dialogue avec les non-croyants. ..." Dialoguer avec les autres croyants et les non-croyants tout en s’ancrant dans l’Évangile."

" Les chrétiens ne doivent rien renier de l’Évangile ", mais aussi "être au milieu des autres, avec sympathie , et partager cet humanisme qui trouve ses racines dans le christianisme afin de construire avec tous les hommes de bonne volonté, une cité plus humaine, plus juste et solidaire.

Proposant aux catholiques l’attitude de la fameuse « lettre à Diognète » (qui explique que les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les vêtements, mais par ce qu’ils font et ce à quoi ils croient), il a plaidé pour « un rapport franc et sincère avec les pratiquants, les non croyants et les croyants des autres religions ».

Il est ainsi revenu sur ce qui est devenu l’un des axes forts de son pontificat, la nécessité de s’ouvrir aux non-catholiques, à l’image d’une Église fondée sur « la rencontre » et le « souci du monde ».

À une époque où, a-t-il dit le dimanche soir devant un parterre d’intellectuels dans la basilique de la Salute, " la force des utopies idéologiques s’est épuisée, et où non seulement l’optimisme s’est assombri mais l’espérance aussi est en crise."

En rappelant les Pères conciliaires de Vatican II, en reprenant notamment le texte "Gaudium et Spes", il s’est fait l’apôtre d’une perspective conciliaire dictée "non par un optimisme facile, mais par la foi chrétienne, qui anime une espérance en même temps grande et patiente, ouverte à l’avenir et attentive aux situations historiques."

Une perspective qui "nous parle d’une civilisation de la paix fondée sur le respect mutuel, sur la connaissance réciproque, sur les relations d’amitié ".

C'est ainsi qu'au terme de son séjour à Venise, au moment de retourner à Rome le dimanche en fin d'après-midi, le Pape a rencontré le monde de la culture, de l'art et de l'économie en l'église de la Salute de Venise.

Il a offert quelques réflexions en se basant sur trois mots qui "sont -a-t-il dit- des métaphores suggestives, trois mots liés à Venise et, en particulier, au lieu où nous nous trouvons: le premier est l'eau, le deuxième, salute, la santé et le troisième la sérénissime".

Commentant le fait que Venise soit une ville lagunaire, Benoît XVI a dit qu'il ne fallait pas la comprendre comme ville liquide, mais comme une ville de la vie et de la beauté... Il s'agit de choisir entre une ville liquide, patrie d'une culture qui apparaît toujours plus comme celle du relatif et de l'éphémère, et une ville qui renouvelle constamment sa beauté retrouvant les sources bénéfiques de l'art, du savoir et des relations entre les hommes et les peuples".

Il a ensuite évoqué le deuxième mot: santé (salute), en expliquant que "la santé est une réalité de compréhension globale, intégrale, qui va d'être bien, nous permettant de vivre sereinement une journée d'étude, de travail ou de vacances, jusqu'au Salus Animæ dont dépend notre destin éternel... Jésus a révélé que Dieu aime la vie et veut la libérer de toute négation jusqu'à la plus radicale qui est le mal spirituel, le péché, racine vénéneuse qui empoisonne tout.

" Pour cela, Jésus lui-même peut s'appeler santé de l'homme... Jésus sauve l'homme... il l'immerge dans ce courant pur et vivifiant qui délivre l'homme de ses paralysies physiques, psychiques et spirituelles. Il le guérit de la dureté du cœur, de la fermeture égocentrique et lui fait goûter la possibilité de se trouver vraiment en se perdant pour l'amour de Dieu et du prochain".

Enfin, le troisième mot: sérénissime, l'ancien titre porté par la République vénitienne, "nous parle d'une civilisation de la paix fondée sur le respect mutuel, sur la connaissance réciproque, sur les relations d'amitié. Venise a une longue histoire et un riche patrimoine humain, spirituel et artistique pour être capable aujourd'hui encore d'offrir une précieuse contribution pour aider les hommes à croire en un avenir meilleur et à s'engager à le construire.

" Mais pour cela, elle ne doit pas avoir peur d'un autre élément emblématique contenu dans la devise de saint Marc: l'Evangile. L'Evangile est la plus grande force de transformation du monde, mais elle n'est ni une utopie ni une idéologie".

Avant de partir, le Pape a salué la communauté juive de Venise, les musulmans vivant dans cette ville et enfin l'Eglise "qui ici pérégrine, et tous les diocèses du Triveneto".

Puis il a béni la chapelle de la Trinité, récemment restaurée et a inauguré les locaux de la bibliothèque du Studium Generale Marcianum, une fondation où le cardinal-patriarche de Venise a créé un lieu de dialogue avec le monde du Moyen-Orient et de l'Extrême-Orient musulman. (source : VIS)


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