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19 mai 2011-
QUELLE PASTORALE ET QUELLE ÉVANGÉLISATION EN AMÉRIQUE LATINE

Un laïc sous-secrétaire du Conseil pontifical pour les Laïcs, a été nommé secrétaire de la Commission pontificale pour l´Amérique latine, commission présidée par le cardinal Ouellet en tant que préfet de la Congrégation des évêques.

Le professeur Guzman Carriquiry était sous-secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs et l'ouvrage qu'il a publié en 2007, il a publié reste toujours d'actualité. Il est intitulé « Globalisation et humanisme chrétien perspectives sur l'Amérique latine »

La globalisation des marchés économiques provoque, explique-t-il, des réactions parfois antagonistes. Certains ne voient que des avantages à la libéralisation, alors que d'autres résistent à cet optimisme et investissent plutôt leurs espoirs dans l'altermondialisme.

Il ouvre ainsi une « approche inédite » du phénomène et dégage, dans une perspective propre à l'Amérique latine, les enjeux de l'unification de la planète, approche qui est loin de celle qui était coutumière aux épiscopats latino-américains des décennies précédentes, peu favorables aux recherches de la "théologie de la libération."

En effet, en dénonçant les « idéologies réductrices de l'humain », Carriquiry promeut une « vision intégrale de la personne » en vue d'un « nouvel ordre éthique » fondé sur « le respect des cultures, la justice et la solidarité entre les nations ».

En s'appuyant sur son expérience des relations internationales, il privilégie une « voie catholique de la mondialisation », sans étroitesse confessionnelle, en puisant aux principes et aux critères des valeurs sociales de l'Église.

Sa « critique méthodique » pose les assises d'une « stratégie de paix et de développement » à construire à l'échelle du monde. Par ce livre, il entend « contribuer à la mondialisation de la charité et de la solidarité au bénéfice des plus pauvres de la Terre ».

Son poste de secrétaire de la Commission pontificale pour l´Amérique latineà Rome lui donnera une occasion de promouvoir cette vision, sur le terrain, au bénéfice de toute l'Amérique latine, en relation avec les épiscopats locaux, puisqu'il relève du cardinal Ouellet, un préfet de la Congrégation des évêques, acquis aux orientations du professeur Carriquy.

Né à Montevideo (Uruguay) en 1944, il est marié à Lidice Maria Gomez Mango, ils ont 4 enfants et plusieurs petits-enfants. Il se présente lui-même comme un « Uruguayen du Rio de la Plata, du Mercosur (marché financier sud-américain), un Américain du Sud, un Latino-américain, qui, par les voies démesurées et inattendues de la Providence, a travaillé au Saint-Siège pendant 30 ans, au centre du catholicisme ».

Il est docteur en Droit et Sciences sociales de l'Université de la République, de Montevideo et travaille depuis plus de 30 ans au sein de la Curie romaine, où Paul VI avait déjà fait de lui le premier laïc chef de bureau et Jean-Paul II le plus jeune sous-secrétaire d’un dicastère.

Créée en 1958 par Pie XII pour veiller à l’extension de la foi à l'évangélisation du continent sud-américain, la Commission pontificale pour l’Amérique latine a été intégrée par Paul VI en 1969, au sein de la Congrégation pour les évêques.

En 1988, Jean-Paul II avait élargi son mandat en lui demandant d’étudier les problèmes doctrinaux et pastoraux de l’Église an Amérique latine, notamment la théologie de la libération et, être le principal interlocuteur romain des grandes organisations ecclésiales du sous-continent, comme le Celam. (source : Service de presse du Vatican)

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