Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 19 au 22 mai 2011 (semaine 20)
 

-
22 mai 2011- Côte d'Ivoire
TRENTE MILLE RÉFUGIÉS A LA MISSION DE DUEKOUÉ


30.000 personnes sont encore réfugiées au sein de la mission catholique de Duékoué, déclare Mgr Gaspard Béby Gnéba, évêque de Man, à l'ouest du pays, car de graves conditions d'insécurité persistent dans différentes zones du pays.

Certes, le 21 mai, Alassane Ouattara a célébré son installation officielle comme président élu, dans la liesse de ses concitoyens, lors d'une cérémonie protocolaire où sont venus des représentants des nombreuses nations.

« Le temps est venu de renouer avec les valeurs profondes de notre belle Côte d’Ivoire et de rassembler les Ivoiriens », a déclaré samedi Alassane Ouattara après avoir été investi. « Célébrons la paix sans laquelle aucun développement n’est possible », a poursuivi le président ivoirien, lançant un appel « s olennel à la réconciliation » pour qu’émerge « un Ivoirien nouveau » . « La Côte d’Ivoire se réconcilie et se rassemble », a-t-il conclu.

Après la cérémonie, les participants devaient se retrouver tous à 19 heures dans la basilique de Yamoussoukro pour une célébration interreligieuse réunissant catholiques, protestants et musulmans ivoiriens. Un geste symbolique par lequel le nouveau président entend signifier sa volonté de réconcilier et d’unir les principales composantes d’un pays où de graves exactions ont été commises des deux côtés.

Mais il n'en reste pas moins bien des zones d'ombre comme ces personnes qui ont dû se réfugier à la mission catholique de Duékoué, à cause des violents affrontements entre les forces de l'ancien Président Laurent Gbagbo et celles de l'actuel Président, Alassane Ouattara. Malgré la victoire de ce dernier, de graves conditions d'insécurité persistent en effet dans différentes zones du pays, surtout dans l'ouest, conditions qui obligent la population à demeurer loin de ses lieux de résidence.

L'une des situations les plus dramatiques est celle de la mission de Duékoué où ont trouvé refuge de nombreuses personnes évacuées depuis décembre dernier. " Ces personnes ne peuvent rentrer chez elles parce que leur habitation a été détruite ou parce que persiste une grave situation d'insécurité. Au cours des affrontements, les habitations et les activités productives ont été saccagées et détruites.

" Tant que ne sera pas déployé un service de sécurité officiel, les agressions contre la population de la part de bandes de criminels se poursuivront", explique l'évêque de Man.

" Les activités économiques sont complètement bloquées à cause de l'insécurité et de la fuite des habitants tant à l'intérieur de la Côte-d'Ivoire qu'au Liberia. Les Pères de la Mission sont normalement au nombre de trois. La situation est difficile. L'espace est vraiment limité pour 30.000 personnes qui campent tant bien que mal autour de la mission. La densité humaine est extrêmement élevée, ce qui a des conséquences au plan sanitaire. Il y a même des cas de choléra."

Tant l'ONU que la "Caritas" diocésaine et la "Caritas" nationale sont engagées en ce qui concerne l'aide aux personnes évacuées mais, à cause de l'insécurité, leur personnel est contraint à faire l'aller et retour entre Duékoué et Man où les conditions de sécurité sont meilleures."

" Je lance un appel afin que la sécurité de la zone soit garantie et je demande à tous de nous aider à réconcilier les esprits de la population afin qu'elle puisse trouver la paix du coeur, " conclut l'évêque de Man. (source : Fides)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil