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du 19 au 22 mai 2011 (semaine 20)
 

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22 mai 2011-
LE FESTIVAL DE CANNES ET LE FESTIVAL DU SILENCE


Dans le tourbillon du Festival du film à Cannes, une pause silencieuse avec les moines de l'abbaye de Lérins, le "Festival du silence" a permis à des acteurs et à des personnalités, de goûter, le temps d’une journée, à la vie monastique.

L'an dernier, ils en avaient pressenti toute la richesse par l'évocation de cet au travers du film "des hommes et des dieux, aujourd'hui, on les invitait à s’arracher à l’agitation, à la cohue, à la précipitation de la "Croisette", pour gagner un temps de calme et de silence.

Il leur fallait passer la barrière de yachts millionnaires qui bouchent l’horizon et accéder à l’île Saint-Honorat où vivent les 19 moines cisterciens de l’abbaye de Lérins – dont le symbole a été repris pour la Palme d’or, remise aux lauréats du festival de cinéma…

Deux embarcations ont emmené vers le large des personnalités, liées au festival, pour quelques heures de partage avec les occupants du monastère. Certes elles n'étaient pas nombreuses, mais montaient à bord, une multitude d’accompagnateurs et de partenaires de cette manifestation, vers un ailleurs plus lointain que les vingt minutes pour l’atteindre.

Au débarcadère, entouré d’équipes de télévision, de caméras et d’appareils photo, le Père Abbé Vladimir Gaudrat saluait les visiteurs. Premier des nombreux gestes d’accueil qui allaient ponctuer cette journée.

Après une procession menée d’un pas tranquille à travers les vignes, un temps de silence était réservé dans la chapelle où le Père abbé lut un passage de "l’Évangile selon saint Jean", et Michaël Lonsdale la "Règle de saint Benoît", avant que chacun se recueille.

Après ce moment d’apaisement, les pèlerins d’un jour ont été conduits à l’hôtellerie où, dans une salle à manger lumineuse et fleurie, leur fut servi un repas simple et copieux, pris en silence, agrémenté par la lecture à voix haute d’un texte de Christian de Chergé sur le temps de la prière dans la vie monastique, puis de chants byzantins enregistrés par les moines.

Après l’office de none dans la chapelle, avec lecture des psaumes, le Père Abbé entraîna cette petite troupe dans la salle du chapitre (XIIIème siècle), là où, tous les soirs, les moines sont réunis pour écouter un chapitre de la Règle de saint Benoît ; c’est aussi un lieu de partage et d’échange où se prennent les décisions importantes.

Puis un dialogue a été proposé dans le jardin et le cloître, avec les moines.

Sur le bateau, alors que s’éloignait ce paysage virgilien de vignes et d’oliviers, chacun pouvait méditer, dans le secret de son cœur, ce verset tiré du psaume 126, entendu dans la chapelle : « (…) En vain tu devances le jour, tu retardes le moment du repos. » (source : CEF et La Croix)


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