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du 22 au 24 mai 2011 (semaine 21)
 

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24 mai 2011- Suisse
ILS ONT LEUR PLACE DANS LES LIEUX PUBLICS


La Commission des institutions politiques (CIP) du Conseil national suisse s´est prononcée du bout des lèvres, le 20 mai, pour un statut spécial accordé aux symboles chrétiens. Elle a aussi refusé d´interdire le voile intégral.

Dans un communiqué daté du 20 mai, la CIP annonce qu´elle a donné suite à une initiative parlementaire déposée par la conseillère nationale Ida Glanzmann (PDC/LU), visant à inscrire dans la Constitution l´autorisation des "symboles de l´Occident chrétien" dans l´espace public.

Ida Glanzman estime qu´il est nécessaire d´élaborer une nouvelle base constitutionnelle, afin de "préserver la tradition chrétienne de la Suisse et les symboles qui y sont liés, tels que la croix sous toutes ses formes ou la crèche".

Il s´agit aussi d´empêcher que des particuliers ou des groupes d´intérêt prennent prétexte de droits fondamentaux, tels que la liberté de conscience et de croyance, pour remettre en cause la culture fondamentalement chrétienne du pays. Un postulat qui fait notamment référence au débat, qui a notamment éclaté en 2010, au sujet de la présence de crucifix dans les écoles de Triengen (Lucerne) et Stalden (Valais) ou encore la profanation de croix sommitales par le guide de montagne gruyérien Patrick Bussard, en 2009.

La position de la conseillère nationale n´est pas partagée par la minorité, qui considère que la tolérance envers les symboles chrétiens n´est nullement menacée dans les lieux publics. Cette dernière refuse de ce fait que la Constitution réserve un statut spécial à une communauté religieuse particulière.

Par 12 voix contre 10, la CIP a rejeté l´initiative déposée par le canton d´Argovie demandant l´interdiction, dans les lieux publics, du port de vêtements couvrant l´intégralité ou une grande partie du visage. La commission estime que le port de la burqa ne pose pas de véritable problème en Suisse. De plus, une interdiction pourrait avoir des conséquences négatives sur l´opinion des touristes musulmans visitant le pays.

Pour la CIP, il appartient aux cantons de décider d´interdire ou non aux manifestants de se cacher le visage ou de porter de tels vêtements. La minorité soutient cependant une interdiction de la burqa au niveau national, afin d´améliorer la sécurité et de contribuer à la promotion de l´égalité hommes-femmes. (source : Apic)

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