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du 29 mai au 2 juin 2011 (semaine 22)
 

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2 juin 2011- Philippines
L'HISTOIRE, LA CULTURE ET LA RELIGION

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La paix au sud des Philippines n'est pas seulement une question de négociations politiques mais elle « a besoin d'un effort qui implique et prend en considération l'histoire, la culture, la religion de tous les groupes sociaux de cette zone."

" Chrétiens, musulmans et indigènes lumad" vivent, côte à côte, dans le sud des Philippines" fait remarquer le P. Sebastiano D'Ambra, missionnaire de l'Institut pontificale des Missions Etrangères (PIME) engagé depuis 30 ans dans le dialogue interreligieux dans le sud des Philippines.

Fondateur du mouvement pour le dialogue « Sislsilah » et du « Village de l'Harmonie » où vivent ensemble chrétiens et musulmans, il a organisé récemment à Zamboanga City une rencontre pour approfondir « les multiples perspectives » relatives au conflit de Mindanao, la grande île du sud des Philippines où, depuis plus de 30 ans, sévit la rébellion de mouvements islamiques.

" Il ne faut pas s'arrêter, dit-il, aux seules négociations politiques entre le gouvernement et le Front islamique de libération Moro (MILF), le plus important groupe islamique prenant part à des pourparlers de paix avec le gouvernement. Il faut surtout penser au contexte culturel dans lequel fonder un accord politique qui prenne en compte les différentes positions et sensibilités locales et qui fasse progresser à partir de la base le chemin en direction de la paix."

Le P. D'Ambra fait état d'un "climat favorable et un vent nouveau qui souffle depuis que le président Benigno Aquino est arrivé au gouvernement." Mais il note également les difficultés existantes : " La corruption et la structure clanique enracinée qui règnent à Mindanao peuvent constituer de sérieux obstacles." ».

Le débat actuel est centré sur les prochaines élections « politiques » au sein de la Région autonome de Mindanao musulmane. Le scrutin devrait avoir lieu en août prochain mais le gouvernement entend le renvoyer à 2013 afin de chercher, en deux ans, d'intervenir de manière préventive, sur les phénomènes tels que la corruption, le népotisme, les achats de voix et la prédominance des clans.

Le renvoi n'est cependant pas du goût de certains groupes et pouvoirs locaux.

Les points clefs des négociations entre Manille et le MILF (dont la dernière session a eu lieu voici deux mois en Malaisie après deux ans d'interruption) sont les questions de sécurité, le problème de la souveraineté sur le territoire, de l'autodétermination et des programmes de développement économique au sein de la région. (source : Fides)


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