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du 3 au 7 juin 2011 (semaine 22)
 

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7 juin 2011- USA
LES ÉVÊQUES ABORDENT LA QUESTION DU SUICIDE ASSISTÉ

Les évêques américains vont débattre et voter un texte sur le suicide médicalement assisté lors de leur Assemblée générale de printemps du 15 au 17 juin. Ce sera la première prise de position de la Conférence des évêques sur ce sujet.

Le document est intitulé "Vivre chaque jour dans la dignité". " Après les années de relative inaction qui ont suivi la légalisation du suicide médicalement assisté dans l’Oregon en 1994, le mouvement défendant le suicide assisté a montré une importante résurgence de ses activités", explique le cardinal Daniel Di Nardo, responsable du comité " Pro Vie" de la conférence des évêques américains.

Dans un communiqué, il rappelle que l’État de Washington a adopté, par référendum, en novembre 2008, une loi autorisant le suicide médicalement assisté et que des projets de lois similaires sont étudiés en Nouvelle-Angleterre et dans certains États de l’ouest des États-Unis. " L’Église doit répondre de façon visible et dans un délai raisonnable à cette nouvelle tendance".

Le document sur lequel les évêques vont se prononcer réaffirme l’opposition de l’Église au suicide médicalement assisté au nom des droits de l’homme et d’obligations éthiques de la profession médicale dans son ensemble. Il évoque aussi les difficultés et les peurs des malades en stade terminal et rappelle l’importance d’unités de soins palliatifs résolument tournés vers la vie.

" Le suicide assisté n’est pas quelque chose qui vient en supplément des soins palliatifs, c’est plutôt devenu un substitut qui peut finalement devenir une excuse pour refuser de meilleurs soins médicaux à des patients sérieusement malades, même si ceux-ci n’ont jamais envisagé le suicide comme une option", peut-on lire dans le communiqué.

Les évêques veulent aussi contrer l’affirmation selon laquelle le suicide médicalement assisté serait une solution relevant du choix du patient et montrant la compassion des médecins. Le suicide assisté "n’élimine pas la douleur mais le patient".

La compassion, si elle n’est pas liée à un attachement à la vie, conduit inévitablement à considérer de plus en plus de patients, notamment ceux qui souffrent de maladies chroniques et de handicaps, comme des candidats potentiels au suicide assisté.

Par ailleurs, toujours selon ce communiqué, les patients ne sont pas libres. Ils subissent des pressions de la part de la société, puisque celle-ci a officiellement déclaré que le suicide de certains était positif, alors même qu’elle lutte encore contre le suicide de certains autres.

Enfin, explique la conférence, l’autorisation légale du suicide médicalement assisté peut mener, comme aux Pays-Bas, à des « euthanasies involontaires ».

La question du suicide médicalement assisté divise les Américains. Selon un récent sondage de l’institut Gallup, 45 % d’entre eux estiment que cette pratique est moralement acceptable tandis que 48 % pensent qu’elle est moralement réprouvable. (source : CNS)


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