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du 3 au 7 juin 2011 (semaine 22)
 

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7 juin 2011- Canada
DEUX CITOYENS NE SONT PAS "TOUS" LES CITOYENS

Deux citoyens de la petite ville de Saint-Paulin voulaient éliminer la prière et le crucifix de la salle du Conseil. Fort de l'appui de quelques centaines de citoyens, le Conseil a décidé de conserver la prière avant les séances publiques.

En quelques jours des gens ont spontanément organisé deux pétitions distinctes et ont recueilli 200 signatures de personnes demandant au conseil de garder la prière et le crucifix. Et leurs voeux seront exaucés tant que les tribunaux le permettront

" La grande majorité des citoyens nous demandent de maintenir nos coutumes, nos traditions et nos moeurs" », explique la mairesse Brigitte Gagnon, en faisant référence au fait que le club de l'Âge d'or local appuie aussi la position du conseil de maintenir la tradition de la prière.

Toutefois, le conseil ne se lancera pas dans de grandes dépenses pour défendre sa position si jamais les tribunaux jugent que la prière n'a pas sa place dans une séance du conseil. " Une fois que les tribunaux auront rendu leurs décisions finales, le conseil municipal se pliera à celles-ci" , ajoute Mme Gagnon.

Rappelons que le maire de Saguenay, Jean Tremblay, porte en appel une décision du Tribunal des droits de la personne l'ordonnant de cesser de réciter la prière avant les séances du conseil.

Cette décision ne devrait pas empêcher Stéphane Fafard de déposer une plainte en bonne et due forme à la Commission des droits de la personne.

Stéphane Fafard, l'un des deux opposants au crucifix et à la prière lors du conseil hésite encore à déposer cette plainte : " Je ne m'attendais pas au dépôt de deux pétitions et ces gens-là ont le droit de s'exprimer. Moi, je veux juste que ce soit neutre. La prière n'a pas d'affaire ici et si je veux en entendre une, j'ai juste à aller à l'église."

Et d'ajouter : " Il y a trois Municipalités qui ont été jugées coupables: Saguenay, Trois-Rivières et Laval. Pourquoi ce ne serait pas pareil à Saint-Paulin?" ajoute-t-il.

A l'inverse, Yvon St-Ong qui e fait partie des signataires d'une des pétitions demandant le maintien de la prière d'ouverture aux séances du conseil, se demande bien en quoi la récitation d'une prière dérange tant certaines personnes. " Ce qui est insultant, c'est que c'est une petite gang qui veut décider pour la majorité. À ce que je sache, à l'Assemblée nationale, ils n'ont pas enlevé le crucifix! "

Le deuxième opposant, Daniel Garceau préfère laisser tomber sa requête. Il avance que le dossier a atteint un haut niveau d'émotivité au sein de la population. C'est ce qui l'incite à remettre aux oubliettes sa volonté de porter plainte à la Commission des droits de la personne.

" J'ai même reçu des menaces d'une personne. J'ai décidé de ne pas porter plainte. La population est montée contre nous. Étant donné les circonstances, je ne déposerai pas de plainte à la Commission. Au niveau où on est rendu, on est tombé dans l'absurde", reconnait Danil Garceau. (source : Radio-VM)


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