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13 juin 2011-Pakistan-Punjab
ENLEVÉES, ELLES DISPARAISSENT, PARFOIS MÊME VENDUES

Farah Hatim, la jeune catholique de 24 ans enlevée par une famille musulmane, convertie de force et contrainte à contracter un mariage islamique « risque de disparaître ou d'être vendue à l'étranger » .

Il est en effet à remarquer que la pression sur son cas a augmenté au cours de ces derniers jours et que " le château de mensonges risque d'être révélé". Khalid Shaeen, l'homme politique qui avait aidé la famille musulmane, à enlever Farah, s'est vu retirer son poste au sein du bureau du district ainsi que sa carte de membre du Parti de la Ligue musulmane-N.

Mais le temps passe qui rend difficile de libérer Farah. C'est pourquoi "un effort commun de l'Eglise et de la société civile est nécessaire, tout comme le sont la prière et les pressions internationales" , déclare une religieuse du Punjab qui a demandé à conserver l'anonymat et qui s'occupe de récupérer et de cacher les rares jeunes femmes que la communauté chrétienne réussit à arracher au destin de l'islamisation forcée, plus de 700 cas par an.

" Farah a été contrainte à signer une déclaration dans laquelle elle affirme s'être convertie et mariée librement. Le texte a été porté à la police et au tribunal. Le cas est donc considéré comme réglé au plan légal. Il sera possible de rouvrir l'enquête seulement au travers d'une déclaration écrite dans laquelle Farah témoigne que les pièces communiquées précédemment lui ont été extorquées sous la menace ou la torture."

Mais aujourd'hui, la jeune femme ne peut pas même sortir du lieu où elle se trouve ou parler librement avec les membres de sa famille. "Elle vit de facto en recluse, ce qui rend tout très difficile", déclare la religieuse qui demande l'aide de la prière de tous les fidèles du monde et "une campagne de pressions internationales afin de sensibiliser les autorités civiles pakistanaises et de susciter leur intervention dans cette affaire".

Entre temps, la Commission "Justice et Paix" du diocèse de Multan au sein duquel se trouve la ville de Rahim Yar Khan, dans le sud du Punjab, recueille des informations afin de rédiger un rapport officiel, mais la chose est difficile parce que les chrétiens de Rahim Yar Khan qui sont environ au nombre de 2.000, sont intimidés. S'ils s'exposent, les musulmans du lieu sont prêts à les punir et à se venger en enlevant d'autres jeunes filles et jeunes femmes.

Une autre source affirme : "Enlever et convertir les jeunes femmes chrétiennes et appartenant à d’autres minorités religieuses semble être désormais une tactique mise en œuvre pour éliminer les chrétiens et les hindous du Punjab. Il faut toujours dénoncer de tels cas afin de les porter à l’attention de la communauté internationale. Les problèmes les plus graves sont l’impunité et la collusion des forces de police qui, comme dans le cas de Farah, se refusent d’engager des poursuites contre les coupables. Cette attitude sert de multiplicateur à de tels actes criminels".

En mai, cette violence sur la personne des jeunes chrétiennes au Punjab central avait fait deux victimes, enlevées par un groupe de musulmans et contraintes à se convertir à l'islam pour contracter un mariage forcé. (source : Fides)

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