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du 14 au 16 juin 2011 (semaine 23)
 

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16 juin 2011- Turquie
ETRE LA VOIX DES COMMUNAUTÉS CHRÉTIENNES

Un avocat chrétien syriaque, Maître Erol Dora, a été élu au Parlement turc lors des élections du 12 juin. Il s'est engagé "à être la voix des communautés chrétiennes en Turquie, dans sa région mais aussi dans tout le pays."

Dora, en effet, a été élu dans la région du Sud-est, à Mardin, en tant que candidat indépendant dans les rangs du parti « Travail, Démocratie et Liberté » avec le soutien du parti kurde « Parti pour la Paix et la Démocratie » (BDP).

Dès son élection, il a souligné qu'elle représentait un progrès pour le pays en ce que « par le passé, les minorités étaient considérées comme étrangères ». La Turquie, a-t-il ajouté, se dirige vers une idée dans laquelle « le concept de citoyenneté s'élargit, dans un sens inclusif, y compris envers les groupes ethniques et culturels non turcs ».

Le souhait qu'il formule est que toutes les autres composantes minoritaires de la société - syriaques, arméniens, juifs - puissent s'engager en politique : « Cela représenterait un signe que les droits sont garantis pour tous » a expliqué Dora « et ceci pourrait contribuer à améliorer la Turquie ».

Pour le P. Lorenzo Piretto, du Vicariat apostolique d'Istanbu cette élection est une espérance." Dora est connu parce que, en tant qu'avocat, il défend souvent les chrétiens impliqués dans des procès. Il représente une référence pour la défense de leurs droits. D'autres chrétiens sont présents au sein des conseils municipaux mais un chrétien au Parlement national, cela ne se voyait pas depuis de nombreuses décennies."

En ce qui concerne la condition des minorités religieuses, Le gouvernement de l'AKP, qui a remporté les élections, a donné par le passé de nombreux signes positifs d'ouverture, mais insuffisante car ce qui est fondamental, c'est la reconnaissance de la personnalité juridique des communautés religieuses.

Un exemple positif mais trop isolé, a été récemment la restitution de l'orphelinat de Buyukada au Patriarcat oecuménique mais il existe encore de nombreuses questions en suspens. Les chrétiens et les Églises atendent que l'on parvienne à la pleine reconnaissance légale comme cela est le cas en Europe, cette Europe qui est une des perspectives du gouvernement.

La reconnaissance des Eglises comme personnes morales dotées de personnalité juridique doit être effective de même que l'élargissement du concept de liberté religieuse qui ne peut demeurer limité à la liberté de culte.

Mais il est vrai aussi l'opinion publique semble, en général, encore distante de ces problèmes. L'espoir est que le dialogue fraternel, qui existe au niveau de certaines parties de la population porte des fruits spirituels et concrets dans le domaine du respect et de l'estime entre croyants de religions différentes. (source : Fides)


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