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du 30 juin au 3 juillet 2011 (semaine 26)
 

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3 juillet 2011- Portugal
DES PROPOS CARDINALICES À NUANCER


La question de l’ordination de femmes-prêtres dans l’Église catholique a été ré-ouverte, par la publicité faite à des propos du patriarche de Lisbonne déclarant qu’aucun obstacle théologique ne s’y opposait.

Dans un entretien accordé en mai au bulletin de l’Ordre des avocats portugais, intitulé Oa, et publié fin juin, le patriarche de Lisbonne indique qu’il n’existe pas d’« obstacle théologique fondamental » à l’ordination de femmes comme prêtres de l’Église catholique.

" Il existe une égalité fondamentale entre tous les membres de l’Église" , a rappelé le cardinal José Policarpo, pour qui l’absence de femmes prêtres dans l’Église relève avant tout de « la tradition ».

Ajoutant que l’ordination des femmes interviendra « quand Dieu le voudra », le patriarche estime que cette évolution ne se produira "pas de (son) vivant" et que "le moment n’est pas venu aujourd’hui de poser la question."

La publicité faite aux propos du cardinal Policarpo, haute figure de l’épiscopat portugais intervient après la décision, le mois dernier, de Benoît XVI de relever de sa charge pastorale Mgr William Morris, évêque de Toowoomba en Australie. Celui-ci avait rédigé en 2006 une lettre dans laquelle il défendait l’ordination de prêtres mariés et de femmes.

" Mon objectif était d’ouvrir le débat sur le déclin des vocations dans le pays, pas de bouleverser le fonctionnement de l’Église", s’était expliqué Mgr Morris.

Selon le code de droit canonique de 1983, " seul un homme baptisé reçoit validement l’ordination sacrée". Dans la lettre apostolique 'Ordinatio sacerdotalis', adressée aux évêques le 22 mai 1994, Jean-Paul II déclarait que le sacerdoce catholique romain ne peut être conféré aux femmes.

Reprenant les affirmations contenues dans 'Inter insigniores', un document de la Congrégation pour la doctrine de la foi datnt de 1976, cette lettre se fonde sur le choix du Christ de choisir pour apôtres douze hommes. " L’Église n’a en aucune manière le pouvoir de conférer l’ordination sacerdotale à des femmes, et cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles", concluait cette lettre.

La publication, en 1998, du motu proprio 'Ad tuendam fidem', à l’occasion du 30ème anniversaire du Credo du peuple de Dieu de Paul VI, est apparue comme une nouvelle réaffirmation de cette position. Ce motu proprio précisait la position catholique sur « les vérités tranchées de manière définitive et devant être tenues par tous », sans toutefois les nommer.

Mais une note, dans ce document, du cardinal Joseph Ratzinger citait l’invalidité des ordinations anglicanes et l’invalidité des ordinations de femmes.

Enfin, dans la lettre 'De gravioribus delictis,' publiée le 15 juillet 2010, précisant les nouvelles normes sur les délits graves, Rome rappelait que les femmes voulant être ordonnées ainsi que ceux qui seraient tentés de les ordonner risquaient l’excommunication. (source : La Croix)


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