Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 4 au 7 juillet 2011 (semaine 27)
 

-
7 juillet 2011- RD Congo
POUR UN MORATOIRE SUR LA PEINE DE MORT


L´Action des chrétiens pour l´abolition de la torture et des exécutions capitales (ACAT) s´oppose à la condamnation à mort des policiers qui ont abattu un militant des droits de l´homme congolais en 2010.

Tant la Fédération internationale de l´Action des chrétiens pour l´abolition de la torture (FIACAT) à Paris que l´ACAT RD Congo, à Kinshasa, se disent "très préoccupées" par l´annonce de la condamnation à la mort de quatre policiers reconnus coupables de l´assassinat de Floribert Chebeya et de la disparition de son chauffeur, Fidèle Bazana.

Cette sentence a été prononcée par la Cour militaire de Gombe à la fin juin. Un autre policier a été condamné à la prison à perpétuité et trois autres personnes ont été acquittées. Ce verdict confirme la responsabilité de la police congolaise dans l´assassinat de Floribert Chebeya.

Dans un communiqué, la FIACAT et sa section en RDC s´opposent "en toutes circonstances" à la peine de mort, qui est "une violation du droit à la vie et de la pire forme de châtiment cruel, inhumain et dégradant qui soit".

Selon la FIACAT et l´ACAT RDC, bien que la lutte contre l´impunité demeure une priorité absolue, elle ne doit pas se faire au détriment des autres droits de la personne humaine, et notamment du droit à la vie. Aussi, exhortent-elles les dirigeants la RDC à mettre en oeuvre, de façon "urgente", un moratoire sur les condamnations à mort et sur les exécutions capitales.

Le 28 novembre 2010, le Parlement congolais a rejeté un projet de loi visant à abolir la peine de mort. En février 2011, la Cour suprême congolaise a également affirmé que la peine de mort n´avait pas été abolie par la nouvelle Constitution de 2006.

En outre, en mars 2011, les dirigeants de la RDC ont signé une déclaration de "dissociation", dans le cadre de la résolution de l´Assemblée générale des Nations-Unies appelant à un moratoire sur la peine de mort.

Ces trois prises de positions sont clairement en faveur du maintien de la peine dans le pays, et rien ne permet d´affirmer que les sanctions prononcées ne seront pas exécutées, estiment la FIACAT et l´ACAT RDC. (source :Apic )

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil