Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 8 au 11 juillet 2011 (semaine 27)
 

-
11 juillet 2011- Sud-Soudan
LE PAPE ET LE COE REPRÉSENTÉS AU JOUR DE L'INDÉPENDANCE

Le Pape et le COE ont souhaité paix et prospérité au Sud-Soudan. Une délégation officielle du Saint-Siège a participé le 9 juillet aux cérémonies marquant l´indépendance du Sud-Soudan, à Juba, la nouvelle capitale.

Le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises (COE), a exprimé ses "prières et meilleurs voeux d´un avenir radieux et pacifique" pour le nouvel Etat et son peuple. Dans une lettre du 7 juillet adressée au général Salva Kiir Mayardit, nouveau président de la République du Sud-Soudan, le pasteur Tveit a rappelé que le COE, son partenaire oecuménique le Conseil des Eglises du Soudan (SCC) et les Eglises membres des deux Conseils, ont accompagné le peuple soudanais pendant une grande partie de sa longue lutte.

Les initiatives prises ont notamment permis d´aboutir à l´Accord de paix global de 2005, qui prévoyait la création de la République du Sud-Soudan. La lettre du pasteur Tveit a été lue à la cérémonie inaugurale, le 9 juillet, par le pasteur Samuel Kobia, envoyé spécial oecuménique de la Conférence des Eglises de toute l´Afrique (CETA) chargé du processus de paix au Soudan.

C'est une délégation envoyée par le Pape qui sera chargée de transmettre des voeux "de paix et de prospérité". Elle sera notamment constituée du nonce apostolique au Soudan, Mgr Leo Boccardi, et du secrétaire de la nonciature au Kenya, Mgr Javier Herrera Corona. C´est le cardinal John Njue, archevêque de Nairobi (Kenya) qui la conduira.

Au lendemain d´une rencontre entre le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti, et une délégation de parlementaires soudanais, le Saint-Siège a invité la communauté internationale à soutenir le Soudan et le nouvel Etat indépendant "pour qu´un dialogue franc, pacifique et constructif permette de trouver des solutions justes et équitables aux questions encore irrésolues".

Une éventuelle demande du gouvernement sud-soudanais en vue d´établir des relations bilatérales est actuellement à l´étude.

Des dizaines de dirigeants étrangers, dont 30 Africains, étaient présents à la cérémonie marquée par des défilés militaires, des cérémonies religieuses de prières d'action de grâces, et une cérémonie pendant laquelle le drapeau de la République du Sud-Soudan a été hissé.

Le premier président du pays, Salva Kiir, a paraphé la nouvelle Constitution, lors d'une cérémonie qui s'est déroulée près du mausolée de John Garang, le chef des rebelles sudistes, mort quelques mois après l'accord de paix de 2005 qui avait mis fin à plus de 50 ans de guerre - entrecoupée par une période d'accalmie de quelques années - entre les rebelles sudistes et les gouvernements successifs de Khartoum.

Le 193ème Etat reconnu par les Nations Unies recouvre près de 600,000 km2 de sol riche en pétrole, en différents minerais et en pierres précieuses. Il est en grande partie baigné par les affluents du Nil.

90% de sa population vit sous le seuil de pauvreté. Elle a d´ailleurs souvent accusé le Nord de piller ses richesses, qui ne profitent qu´à un petit nombre de personnes.

Le nouvel Etat, dont la capitale est la ville de Juba, est né de la volonté de sa population, partie voter en masse lors du référendum d´autodétermination organisé du 8 au 15 janvier 2011. Chrétiens ou animistes et africains, les Sud-soudanais, dont le nombre était estimé en 2008 à 8 millions, se détachent ainsi du Nord, à majorité arabe et musulman. (source : Apic)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil