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du 6 au 9 août 2011 (semaine 32)
 

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26 mai 2011-
LES JEUNES EUROPÉENS ET L'ÉGLISE

Une enquête Ifop-La Croix sur la vision du christianisme des jeunes Européens montre que les 18-35 ans estiment que les chrétiens sont suffisamment visibles dans la société et attribuent aux Églises leurs missions traditionnelles.

Ces missions traditionnelles sont la paix dans le monde ou la lutte contre la pauvreté, sont celles que soulignent entre autres les jeunes européens en France, en Italie, en Espagne, en Allemagne et en Grande-Bretagne.

A la question, comment jugent-ils la présence des chrétiens dans leurs pays respectifs, les jeunes Français sont plus critiques envers l’Eglise que les autres Européens?

Selon l’enquête Ifop de 2010 dont ont été extraits les résultats spécifiques aux 18-35 ans, 61 % des Français, Espagnols, Allemands, Italiens et Britanniques correspondant à cette tranche d’âge estiment que les chrétiens sont « suffisamment visibles » dans la société.

Directeur adjoint du département Opinion de l’Ifop, Jérôme Fourquet en tire la conclusion d’une "position distanciée des jeunes Européens vis-à-vis des Églises ... De manière positive, on peut parler de relations apaisées », estime-t-il, sans nier que ces statistiques peuvent aussi traduire une forme d’indifférence.

Ainsi, en France, 68 % des sondés ne trouvent rien à redire à la visibilité des chrétiens dans le paysage social. En revanche, en Espagne, l’écart reste nettement plus vif entre ceux qui jugent que l’Église fait trop parler d’elle (28 %) et ceux qui affichent une position contraire (25 %).

Pour le regard que portent les jeunes sur les Églises chrétiennes et leur communication, le constat est quasi unanime : les Églises ne savent pas s’adresser aux jeunes générations et ne trouvent pas les bons mots. Seuls les Italiens leur accordent un satisfecit, prouvant la place que l’institution catholique occupe encore dans le pays.

Les Français se montrent les plus critiques, tout comme ils manifestent le plus grand relativisme : pour 66 % d’entre eux, toutes les religions se valent, alors que les jeunes Européens ne sont en moyenne « que » 49 % à le penser. Les jeunes Français se distinguent aussi, n’étant que 41 % à estimer que le message et les valeurs du christianisme restent d’actualité, contre 50 % en moyenne chez les jeunes Européens.

Quant aux priorités, les jeunes Européens estiment que les Églises doivent d’abord agir ici et maintenant, relève Jérôme Fourquet. Plus que les valeurs, ce sont les actes qui comptent à leurs yeux. Les grands sujets comme la bioéthique, l’accueil et l’intégration des immigrés, la moralisation du capitalisme ou plus encore la construction européenne n’intéressent que les plus convaincus d’entre eux.

Les Britanniques ajoutent une autre urgence : être présent et disponible dans les moments clés de la vie. En ce qui concerne la solidarité avec les plus pauvres, le thème est particulièrement sensible en Espagne. Les jeunes Français, eux, se montrent très attentifs au dialogue entre les différentes cultures et religions, tandis que les jeunes Italiens attendent surtout des Églises qu’elles fassent la promotion de l’éducation et des valeurs familiales.

Cette enquête a été publiée, début août, brièvement dans le quotidien "La Croix". Le dossier complet, qui va paraître sur plusieurs jours, est à demander auprès du quotidien. (source : La Croix)


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