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du 10 au 16 août 2011 (semaine 32)
 

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16 août 2011-
LE "TRAVAIL-ESCLAVE" N'EST PAS ENCORE ÉRADIQUÉ

Le deuxième séminaire pour lutter contre le trafic de personnes et le travail esclave au Brésil s´est achevé le 13 août à Brasilia. Il a été lancé à l´initiative de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB).

L´occasion pour les participants de faire un point sur des fléaux qui touchent aujourd´hui encore des milliers de personnes au Brésil.

D´après les chiffres de la Commission Pastorale de la Terre (CPT), un organe de la Conférence épiscopale brésilienne, depuis 1995, ce ne sont pas moins de 42´000 personnes au Brésil qui auraient ainsi été libérées de situations analogues au "travail esclave".

Avec une constatation récurrente: depuis 2003, 90 % des personnes libérées travaillaient directement dans la production de l´éthanol ou l´élevage. La traite des personnes, au Brésil, concerne dans une grande mesure le tourisme sexuel et l´exploitation sexuelle.

Selon un rapport du Département d´Etat américain datant de juin 2010, le Brésil doit faire face à un gros problème de trafic de personnes. Ainsi plusieurs centaines de milliers de personnes sont exploitées dans la prostitution dans des maisons closes et dans les zones touristiques, au long des routes et dans les bordels de l´Amazonie.

"Le trafic de personnes et le travail esclave au Brésil sont des questions graves..." C´est en ces termes que le Secrétaire national de la justice, Paulo Abrao, a inauguré le 11 août dernier à Brasilia, le 2ème Séminaire national de lutte contre le trafic de personnes et le travail esclave, organisé par la CNBB, avec l´aide du Ministère brésilien de la Justice et l´agence catholique américaine "Catholic Relief Services".

Son objectif ? "Comprendre le panorama actuel du trafic de personnes et du travail esclave au Brésil". Cette préoccupation a été au centre de l´ensemble des débats et des interventions des représentants de nombreuses institutions invitées par la CNBB pour travailler et échanger sur ces thèmes.

Ainsi, d´après Mgr Enemésio Angelo Lazzaris, évêque de Balsas (Etat du Maranhao) et vice-président de la Commission Pastorale de la Terre (CPT), il est crucial d´identifier les problèmes, les indicateurs et les actions développées, afin de renforcer l´action pastorale face à cette réalité dans notre pays
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Pour Xavier Plassat, la société brésilienne pourrait d´ailleurs contribuer davantage à lutter contre ce fléau. "Pas seulement en dénonçant des cas de travail esclave, assure t-il, mais en faisant aussi pression sur les pouvoirs publics pour que les personnes recourant au travail esclave soient condamnées avec plus de sévérité".

A cet effet, l´Eglise brésilienne appuie le projet de loi qui établit la confiscation de la terre d´une personne condamnée pour utilisant de travail esclave. Le frère dominicain assure d´ailleurs que d´avantage de pression sociale, de mobilisation internationale et de reportages publiés dans les médias aideraient le gouvernement à identifier les points sensibles qui pourraient être améliorés dans ce combat. (source :
Apic)

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