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du 10 au 16 août 2011 (semaine 32)
 

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16 août 2011-
LES RÉFORMES DE L'ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE


Depuis le concile de l’Eglise orthodoxe russe en février 2011, le Patriarcat de Moscou s’est résolument engagé sur la voie de sa réorganisation, partageant ses grands diocèses ou en en créant des nouveaux, sur son territoire canonique.

Dans un article publié sur le site officiel de l’Eglise russe, le P. Vladimir Legoïda, président du Département synodal d’information de l’Eglise orthodoxe russe, revient sur le principe et le sens de ce processus de division et de dégroupage des diocèses, engagée par le Patriarche Kirill.

Il ne s’agit pas d'une reforme occulte et « les buts et les objectifs de cette restructuration juridictionnelle sont en effet régulièrement commentés par le Patriarche Kirill, le Saint-Synode ou par les représentants des structures synodales.

Depuis le jour de son élection, le Patriarche rappelle qu’il ne faut pas seulement restaurer les églises mais aussi faire tout pour que les hommes qui s’y rendent deviennent meilleurs.

Pour ce faire, il faut que les pasteurs réalisent l’appel évangélique : "Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit (Matthieu 28, 19)".

Pour le Patriarche, le chemin de la prédication évangélique est parsemé de nombreuses difficultés. L’une d’elle est le fait que le système actuel de l’organisation ecclésiale, qui est apparuau XVIIème siècle, pendant la période synodale de l’Eglise russe et qui a survécu au régime soviétique, est "enfermé" dans des buts et des objectifs différents des besoins d’aujourd’hui.

Sans le changement de ce système, de nombreux problèmes d'aujourd'hui ne peuvent être résolus. Dans ce sens, le plus important est que les évêques, à qui il a été donné le pouvoir de l’Eglise, soient plus près des prêtres et des fidèles.

Le P. Vladimir Legoïda remarque aussi que " certains diocèses sont actuellement trop grands, ce qui a pour conséquence l’absence de contacts directs entre les évêques et les prêtres des paroisses".

" Le dégroupement et la division des diocèses se produit lentement, prudemment. Il y a des endroits sur la carte où ce changement est plus que souhaitable. Par exemple, au Caucase du Nord, un seul diocèse réunissait plusieurs pays bien distincts, et à l’Extrême-Orient la distance entre deux églises pouvait atteindre des centaines des kilomètres," commente le P. Vladimir Legoïda .

Ce processus engendre des difficultés. Elles sont discutées par les journalistes et les bloggeurs religieux, mais pour le P. Legoïda, ces discussions sont positives parce qu'elles ont lieu également au sein du Conseil interreligieux, qui réuni des experts laïques aussi bien que ecclésiastiques. (source : Orthodoxie )


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