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du 27 au 31 août 2011 (semaine 34)
 

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31 août 2011-
France
LE LITIGE POUR LA CATHÉDRALE RUSSE DE NICE

La décision de la justice française de remettre la propriété de la cathédrale russe de Nice à la Fédération de Russie n'est pas sans poser des problèmes canoniques et juridiques comme en témoignent les déclarations de parties en présence.

Le 24 août, l'administration diocésaine de l'archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, dans la juridiction de l'exarchat du Patriarcat oecuménique a publié un communiqué suite à la diffusion d'une information concernant affirmant que le P. Nicolas Ozoline était nommé recteur de la cathédrale Saint-Nicolas de Nice par le Patriarcat de Moscou. Il y est notamment précisé:

" Monseigneur Gabriel et l’administration diocésaine tiennent à indiquer qu’ils n’ont reçu aucune information officielle à ce sujet. Ils soulignent par ailleurs que selon la tradition constante de l’Église orthodoxe, fondée sur les canons, la nomination d’un clerc pour un autel sur lequel la liturgie était célébrée pendant de longues années au nom d’un autre évêque ne peut se faire sans l’accord explicite de ce dernier.

" Ils précisent encore que la propriété d’un bâtiment ne saurait en aucun cas conférer à son titulaire le droit de choisir la juridiction d’appartenance de son clergé ni d’en susciter la nomination. Une nomination intervenant sans l’accord de l’évêque du lieu constituerait une violation flagrante de la norme ecclésiale reconnue. La cathédrale St Nicolas de Nice relève à ce jour de l’archevêque de Comane (patriarcat oecuménique).

Une rencontre entre Mgr Gabriel et Mgr Nestor doit intervenir prochainement."

A titre de précisions, le diocèse de Chersonèse (diocèse du Patriarcat de Moscou) vient de publier un communiqué sur cette situation.

" La Fédération de Russie dont les droits de propriété sur l’église russe Saint-Nicolas de Nice ont été confirmés le 19 mai dernier par la justice française, a pris la décision de confier le plein usage de cette église, à titre gracieux et sans restriction dans le temps, au diocèse de Chersonèse, représentant le patriarcat de Moscou en France.

" L’association diocésaine de Chersonèse, personne morale de droit français, entend assumer ses responsabilités liturgiques, pastorales et administratives qui lui incombent suite à cette décision, tout en assurant la continuité du culte orthodoxe, la sauvegarde et l’aménagement de l’église Saint-Nicolas, qui fait partie du patrimoine français et est un des symboles de l’amitié entre la France et la Russie."

Dans le même temps, Monseigneur l'archevêque Gabriel de Comane, exarque du patriarche oecuménique de Constantinople, a rendu une visite pastorale, en tant qu'archevêque diocésain, à la cathédrale Saint-Nicolas de Nice. Il a réuni le conseil de paroisse le samedi 27, puis il a présidé les vigiles et la Divine liturgie à l'occasion de la fête de la Dormition selon le calendrier julien, les 27 et 28.

" A l'issue de la célébration du 28, il est intervenu au sujet des derniers événements survenus dans le cadre de la polémique politico-juridique qui porte sur la propriété et la gestion de la cathédrale."

Du coté de la Fédération de Russie, on estime que la religion n'a rien à voir là-dedans et que la Russie ne fait que revendiquer la reconnaissance d'un droit de propriété. La cathédrale, bâtie au début du XXème siècle par le tsar Nicolas II
, classée monument historique, comprend de nombreux biens de valeur, dont une superbe iconostase et quelque 300 icônes. La cathédrale Saint-Nicolas est le plus grand édifice orthodoxe russe hors de Russie, (source : Orthodoxie)

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