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du 27 au 31 août 2011 (semaine 34)
 

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31 août 2011-
Italie
RIMINI, UN RENDEZ-VOUS MAJEUR

Le « meeting » de Rimini, organisé du 21 au 27 août par le mouvement catholique italien "Communion et Libération" au parc des expositions de la cité balnéaire adriatique, a attiré 800 000 personnes.

Cette gigantesque rencontre, organisée depuis 1980 par le mouvement catholique "Communion et Libération" (CL), est sans commune mesure avec les normes françaises. D’autant que le thème général – « Et l’existence devient une immense certitude » –, s’il est provocateur, ne se veut pas attractif.

L'ensemble tient à la fois du Salon du livre, de la Foire de Paris, des Semaines sociales de France, des sessions de la communauté de l’Emmanuel à Paray-le-Monial, sans oublier les universités d’été des partis politiques.

Le public, âgé de 7 à 77 ans, avec très peu de cheveux blancs, se compte, chaque jour, en dizaines de milliers, soit environ 800 000 au total. On vient ici en famille, comme il convient en Italie, mais aussi entre amis, en couple.

On se forme, on s’informe, on prie, on échange. On fait la queue pour visiter, studieusement, des expositions sur saint Charles Borromée, Boris Pasternak, l’art à l’époque de Dante, mais aussi la structure de l’atome, le théologien Newman, l’unité italienne ou les découvertes archéologiques en Terre sainte.

Très peu de prêtres sont visibles. Les « vraies gens » sont là, avec le gratin politique, industriel, culturel. C’est le président de la République, Giorgio Napolitano, qui a ouvert la session, le 21 août.

"Communion et Libération" n’a que 250 membres en France" . Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, est cette année le premier évêque venu de France depuis le cardinal Lustiger, il y a bien longtemps. Clara Gaymard, présidente de General Electric France et fille du professeur Jérôme Lejeune, a captivé 800 personnes en évoquant la figure de son père.

Mais surtout, le philosophe Fabrice Hadjadj, qui avait prononcé l’an dernier la conférence de clôture, a intrigué près de 12 000 auditeurs avec un exercice d’apologétique sur le thème : « L’inévitable certitude ».

Pour lui, ce « meeting » sans équivalent n’est possible que dans « l’incohérence italienne ». " Si nous avons reçu la vie, c’est pour la donner." Sa critique du technicisme, de l’écologisme et du fondamentalisme « qui visent tous trois à l’extinction de l’homme » a été entendue.

À ce « meeting », les forces du cœur semblent bien vivantes. Jeudi soir, le Pakistanais Paul Bhatti, conseiller du gouvernement pour les minorités religieuses et frère du ministre catholique Shabbaz, assassiné le 2 mars dernier, a touché son auditoire, plus que Roberto Formigoni, président de la région Lombardie et figure de proue de l’engagement de CL dans la politique italienne.

Le message de Benoît XVI transmis au meeting a résonné sans fausses notes : "Les drames du siècle dernier ont largement démontré que lorsqu’on perd l’espérance chrétienne, quand on perd la certitude de la foi et le désir des “fins ultimes”, l’homme se perd et devient victime du pouvoir." Sévère mais juste, le Pape a poursuivi : "Une foi sans espérance a provoqué l’apparition d’une espérance sans la foi."

David Rondoni, un des organisateurs, écrit dans le journal quotidien du meeting : " La certitude n’est pas l’élaboration d’un discours parfait, ni une persuasion. Mais elle naît d’une rencontre qui prend en compte toutes les choses de la vie. Là, apparaissent diversités et contradictions, qui construisent une unité dans l’espérance. Nous sommes fiers, en tant que chrétiens, de susciter une telle tension positive et constructive." (source : CL)


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