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du 1 au 3 septembre 2011 (semaine 35)
 

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3 septembre 2011- Bolivie
RESPECTER LES DROITS FONDAMENTAUX DES INDIGÈNES

L'archevêque de Cochabamba et différents groupes indigènes protestent actuellement contre la construction d'une autoroute qui, selon le projet, traversera le « Territoire indigène et Parc national Isiboro Secure » (TIPNIS), qui constitue leur habitat.

La réserve indienne TIPNIS est en effet menacée par la construction de cette artère routière qui, du coeur de la Bolivie, permettra d'acheminer les matières premières à la frontière brésilienne, reliant le trafic des marchandises du Pacifique à l'Atlantique. Voici environ un an, les populations indigènes étaient parvenues à obtenir la suspension du projet pour un an. Maintenant que le premier tronçon de route ainsi que le début des travaux ont été approuvés, les indigènes protestent publiquement.

Une première marche qui a atteint la capitale, La Paz, a eu lieu le 2 août et a vu réunies trois tribus différentes, toutes opposées au tracé qui passera au travers des territoires qu'ils appellent « la grande maison » : la nouvelle route reliera les municipalités de Villa Tunari, dans le département de Cochabamba, à La Paz.

Affirmant que leur droit à être consulté a été violé, 500 militants indiens au moins ont débuté le 17 août une nouvelle manifestation afin de protester contre la construction de cette autoroute de 305 Km qui traversera la forêt pluviale amazonienne. Les manifestants se sont réunis dans la ville de Trinidad pour une marche de 600 Km qui devrait aboutir dans la capitale bolivienne, La Paz.

" Mettons-nous assis avec des sentiments d'espérance et ouvrons un dialogue afin de trouver une porte de sortie au problème et une voie de communication qui puisse tous nous satisfaire", a déclaré l'archevêque de Cochabamba, Mgr Tito Solari Capellari.

" Ce problème, comme tous ceux que nous devons affronter, devra passer par le dialogue. C'est pourquoi, nous encourageons le dialogue et demandons aux parties en cause d'abandonner les attitudes négatives afin de construire une réponse adéquate et, dans le même temps, de respecter les droits, d'écouter les motivations et de garantir le bien commun de tous."

Mgr Solari a souligné que les parties prenantes devraient lire ce que dit la Constitution politique de l'Etat à cet égard : « Il existe des indigènes qui ont leur voix, leur territoire, leurs droits, un droit reconnu par la Constitution." (source : Fides)


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