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du 1 au 3 septembre 2011 (semaine 35)
 

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3 septembre 2011-
LE DIVORCE, UN THÈME DIVERGENT AVANT LA VENUE DU PAPE

Quelques jours avant la visite du Pape en Allemagne, l'intervention de Mgr Robert Zollitsch, président de la Conférence épiscopale en faveur des divorcés remariés suscite des approbations, mais a aussi fait souffler un fort vent contraire.

Dans une interview diffusée dans le journal "Zeit", le président de la Conférence épiscopale allemande espère que l´Eglise progresse encore de son vivant dans un domaine très controversé depuis plusieurs décennies: la relation avec les divorcés remariés.

Il explique son point de vue en prenant pour exemple le président de la République fédérale allemande, le démocrate-chrétien Christian Wulf. Ce catholique, divorcé civilement, a ensuite connu l´amour et s´est remarié. Selon les règles en vigueur dans l´Eglise catholique, il est exclu de la communion car selon le droit canonique son premier mariage n´est pas dissous. Mais pour Mgr Zollitsch, le président Wulf est "un catholique, qui vit sa foi et souffre de la situation". L´Eglise se trouve devant la question de sa position face aux personnes dont le parcours de vie est marqué par des événements malheureux. "C´est une question de miséricorde, et nous allons prochainement en parler intensivement", a affirmé l´archevêque de Freiburg.

Le nonce apostolique en Allemagne,
Mgr Jean-Claude Perisset, voit les choses différemment. "La position de l´Eglise est claire et il ne faut pas miser sur un changement", a-t-il affirmé. Mgr Périsset a toutefois précisé que la non participation à la communion eucharistique ne signifie nullement une exclusion de l´Eglise.

"La miséricorde de Dieu connaît une diversité de chemins", a-t-il expliqué. Mgr Périsset, qui a autrefois exercé la fonction d´official diocésain à Fribourg en Suisse, rappelle qu´il existe dans certains cas la possibilité de demander une nullité de mariage.

Le cardinal Joachim Meisner, archevêque de Cologne, ne rejoint pas non plus la position de son confrère Zollitsch. Ce dernier s´est exprimé en tant qu´archevêque de Freiburg et non de président de la Conférence épiscopale allemande, a souligné le cardinal Meisner.

Les propos de l´archevêque de Freiburg sont soutenus par certains canonistes et théologiens moralistes.
En Allemagne, la norme était de ne pas refuser la communion aux fidèles qui étaient remariés. Et l´Eglise devrait officiellement l´accepter.

Le théologien moraliste Eberhard Schockenhoff, de Freiburg, a souligné à "domradio" que Mgr Zollitsch n´avait pas remis en question l´indissolubilité du mariage. Il voulait seulement trouver un chemin de miséricorde dans le rapport avec les personnes dont le mariage était raté. L´eucharistie n´est pas qu´une reconnaissance pour un comportement exemplaire, mais elle a également une force réparatrice, a-t-il affirmé. (source :
Apic et KNA)

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