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7 septembre 2011- Inde
UN ESPOIR DONT ON ATTEND LA MISE EN OEUVRE

Plus de trois ans après la vague de violence anti-chrétienne qui a déferlé sur l´Orissa, les victimes reçoivent enfin de la part des instances fédérales, un espoir de reconnaissance de leur préjudice.

La Cour Suprême demande en effet un rapport dans les six mois à la Commission nationale des Droits de l´Homme, après de multiples démarches et pétitions demeurées lettres mortes. Les chrétiens de l´Etat se réjouissent aujourd´hui de cette décision de la Cour Suprême, qui a été rendue publique le 31 août dernier.

La Commission nationale des Droits de l´Homme (NHRC) doit réaliser une étude sur la situation en Orissa, en particulier dans le district du Kandhamal, épicentre des violences de 2008. Cette ordonnance de la Cour Suprême fait suite à un recours déposé par l´Eglise catholique en Orissa, dénonçant la manière dont les persécutions ont été ignorées, voire encouragées par le gouvernement de l´Etat, ainsi que l´impunité dont jouissent les coupables lors de parodies de procès.

Dans cette demande, présentée sous forme de pétition, les instances ecclésiales soulignent également l´insécurité qui règne toujours au Kandhamal, la faiblesse de l´indemnisation des victimes ainsi que l´absence de réhabilitation pour des milliers d´entre elles.

A la tête de cette pétition adressée à la Cour Suprême se trouve l´ancien archevêque de Cuttack-Bhubaneswar, Mgr Raphael Cheenath qui rappelle, preuves à l´appui, les conséquences de la vague de violence de 2008 perpétrée par les hindouistes: plus d´une centaine de morts, près de 55.000 déplacés - dont une grande partie n´ont pu réintégrer leurs villages - des milliers de maisons, de lieux de culte et d´institutions détruits.

Le dossier de Mgr Cheenath reprend également les conclusions de l´enquête menée par la commission «Justice et paix», qui avait révélé l´incapacité du gouvernement à stopper les violences comme le manque d´aide et de secours apportés aux survivants et réfugiés, lesquels vivent toujours dans des conditions de précarité et sous la menace des hindouistes.

Avant de rendre son verdict, la Cour Suprême avait demandé le 16 août dernier au gouvernement de l´Orissa de «s´expliquer sur les dysfonctionnements» et les zones d´ombre concernant sa gestion des violences de 2008 ainsi que l´indemnisation et la réhabilitation des victimes. Les trois juges chargés de l´affaire avaient sommé les autorités de fournir lesdites explications dans un délai de deux semaines. A l´issue de cette date butoir, la Cour Suprême s´est déclarée insatisfaite des réponses fournies par le gouvernement de l´Orissa et confié ainsi à la NHRC la mission de mener une nouvelle enquête "transparente et impartiale".

Sur un total de 3.232 cas de violences ayant fait l´objet d´une plainte à la police (un chiffre très largement en dessous de la réalité, les victimes craignant de témoigner en raison des menaces dont elles font l´objet), les autorités n´ont accepté de n´en enregistrer officiellement que 828. Sur ces derniers, seuls 327 ont abouti à un procès. (source : Mepasie)

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