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du 4 au 7 septembre (semaine 36)
 

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7 septembre 2011- Angelus du 4 septembre
L'AMOUR DE SES FRÈRES DANS LE VÉCU QUOTIDIEN

"La correction fraternelle ne peut être une réaction à l’offense subie, mais un geste d’amour pour son frère, qui demande beaucoup de simplicité de cœur, pour que monte vers Dieu la prière d’une communauté vraiment unie dans le Christ."

Ce sont les paroles prononcées ce dimanche par Benoît XVI à l'occasion de la prière de l'angélus.

" Chers frères et sœurs !

" Les lectures bibliques de la messe de ce dimanche convergent sur le thème de la charité fraternelle dans la communauté des croyants qui a sa source dans la communion de la Trinité. L’apôtre Paul affirme que toute la Loi de Dieu trouve sa plénitude dans l’amour, si bien que dans nos rapports avec les autres, les dix commandements et tout autre précepte se résume à cela : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (cf. Rm 13,8-10).

" Le texte de l’Evangile, extrait du chapitre 18 de Matthieu, dédié à la vie de la communauté chrétienne, nous dit que l’amour fraternel comporte aussi un sens des responsabilités réciproques si bien que, si mon frère commet une faute contre moi, je dois user de charité envers lui et, avant tout, lui parler personnellement, lui faisant remarquer que ce qu’il a dit ou fait n’est pas bien.

" Cette manière d’agir s’appelle la correction fraternelle : ce n’est pas une réaction à l’offense subie, mais c’est un geste d’amour pour son frère. Saint Augustin commente : « Il t'a offensé, et en t’offensant il s'est fait une profonde blessure : tu n'as aucun souci de la blessure de ton frère ? (…) Oublie donc l'injure qui t'est faite, mais non pas la blessure dont souffre ton frère » (Discours 82, 7).

" Et si mon frère ne m’écoute pas ? Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus indique une graduation : tout d’abord, retourner lui parler avec deux ou trois personnes, pour l’aider à mieux se rendre compte de ce qu’il a fait ; si malgré cela il repousse encore cette observation, il faut le dire à la communauté ; et s’il n’écoute pas non plus la communauté, il faut lui faire percevoir la séparation qu’il a lui-même provoquée en se séparant de la communion de l’Eglise.

" Tout cela indique qu’il y a une coresponsabilité dans le chemin de la vie chrétienne : chacun, conscient de ses propres limites et de ses défauts, est appelé à accueillir la correction fraternelle et à aider les autres par ce service particulier.

" Un autre fruit de la charité dans la communauté est la prière harmonieuse. Jésus affirme : « Si deux d’entre vous, sur la terre, unissent leurs voix pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Que deux ou trois, en effet, soient réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Mt 18,19-20).

" La prière personnelle est certainement importante, voire indispensable, mais le Seigneur assure sa présence à la communauté qui – même si elle est très petite – est unie et unanime parce qu’elle reflète la réalité même de Dieu Un et Trine, parfaite communion d’amour. Origène dit que « nous devons exercer cette symphonie » (Commentaire de l’Evangile de Matthieu 14, 1), c’est-à-dire cette harmonie au sein de la communauté chrétienne.

" Nous devons nous exercer tant à la correction fraternelle, qui demande beaucoup d’humilité et de simplicité de cœur, qu’à la prière, pour qu’elle monte vers Dieu d’une communauté vraiment unie dans le Christ.

" Demandons tout cela par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de l’Eglise et de saint Grégoire le Grand, pape et docteur, que nous avons rappelé hier dans la liturgie." (source : VIS)


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