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du 4 au 7 septembre (semaine 36)
 

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7 septembre 2011-
LA SYNAXE DES ANCIENS PATRIARCATS

La synaxe qui, les 2 et 3 septembre, a réuni le patriarche œcuménique Bartholomeos Ier de Constantinople et les patriarches des plus anciennes Églises orthodoxes a surtout été consacrée à la situation des chrétiens en Orient.

Se sont ainsi retrouvés à Istanbul, les responsables des plus anciennes Églises orthodoxes de la Pentarchie, Alexandrie, Antioche, Jérusalem et Constantinople, ainsi que le métropolite de l'Église de Chypre.

Signe de la situation difficile des chrétiens d’Orient, le patriarche Ignace IV d’Antioche n’avait pu quitter la Syrie et était représenté par Mgr Isaak d’Apamée. Au nom de son patriarche, il a appelé à prier avec lui « afin que s’arrête l’écoulement du sang des innocents et pour que la paix règne dans notre région ».

Dans son allocution, prononcée le vendredi matin en la cathédrale Saint-Georges du Phanar, le patriarche Bartholomeos Ier a exprimé son inquiétude au sujet des événements politiques qui se déroulent au Moyen-Orient et leur impact sur la vie des chrétiens qui vivent dans cette région.

De son côté, le patriarche Theophilos de Jérusalem a évoqué les difficultés qui sont celles des chrétiens en Terre Sainte, la question palestinienne qui demeure non résolue ainsi que d’autres questions orthodoxes locales.

L’archevêque Chrysostomos de Chypre a exprimé quant à lui sa profonde inquiétude quant au risque d’émergence et de prolifération de groupes extrémistes au Moyen-Orient.

Dans leur texte final, les primats orthodoxes ont réaffirmé les racines chrétiennes du Moyen-Orient, soulignant que « les chrétiens des Églises orthodoxes ont vécu dans cette région depuis des siècles et qu’aucun ‘nettoyage ethnique’ ou ‘purge religieuse’ne peut les déplacer ou en tout état de cause empêcher leur libre existence ou activité sans violer les droits humains les plus élémentaires ».

Le message des primats indique que c’est sur « invitation et sous la présidence du premier parmi eux » qu’ils se sont rencontrés au Phanar « pour vivre et déclarer l’amour du Christ qui les lie (2 Corinthiens, 5,14) en tout temps et plus particulièrement, dans les temps d’épreuve et de souffrance ».

" Nous nous adressons aux leaders politiques et religieux du Moyen Orient et du monde entier, en les appelant à créer des principes et des engagements en faveur de la coexistence pacifique entre les croyants des différentes traditions religieuses, tout en déclarant notre solidarité avec tous ceux qui endurent la discrimination, la violence et la persécution."

Les primats sont revenus longuement sur les racines chrétiennes du Moyen Orient en rappelant que « l’Eglise du Christ, en tant que réalité historique, est née par la volonté de la Divine Providence, dans la région dénommée Moyen Orient » et que tous les évènements de la vie du Christ et de l’Eglise naissante se sont déroulés sur cette terre. Puis, avant de proclamer que « personne ne possède le droit moral d’oublier ou de négliger ces faits », les primats ont indiqué dans leur message que « c’est dans cette région [du Moyen Orient] que les premiers grands centres du christianisme ont été fondés et ont prospéré –les Eglises d’Alexandrie, d’Antioche, de Jérusalem et de Chypre- et que l’ensemble du système de l’Eglise une et indivise a été institué… ».

Ils ont également lancé un appel pour le dialogue de réconciliation. Avant de considérer que les orthodoxes ne vont pas s’abstenir de demander « la protection qu’ils sont en droit de recevoir des Etats dans lesquels ils vivent », les primats ont indiqué que les orthodoxes « n’ont pas peur des autres personnes, en raison de leur religion », qu’ils les traitaient « comme des frères et sœurs, et attendaient d’eux de se comporter de la même manière à leur égard ».

Ils considèrent ainsi que la solution des problèmes du Moyen Orient mais aussi du monde entier, réside dans le respect mutuel et dans le dialogue. Ils en appellent alors à intensifier le dialogue de réconciliation, sur les plans interchrétiens et interreligieux. « Nous applaudissons et supportons l’effort du Patriarcat Œcuménique dans le domaine du dialogue interreligieux avec les autres religions monothéistes en application des décisions de la 3ème Consultation Panorthodoxe Préconciliaire de 1986.

A propos de la question centrale de la protection de l’environnement, les primats appellent de leurs vœux la tenue d’une conférence regroupant tous les leaders religieux du Moyen Orient pour adopter et proclamer ensemble une forme de « Charte de la Méditerranée ». Les primats ont à cet égard, tout en soutenant les initiatives du Patriarcat Œcuménique dans ce domaine, fortement stigmatisé la « fausse et dangereuse perception » selon laquelle « cette question serait, sous la pression des problèmes politiques, sociaux et économiques actuels de la région du Moyen Orient, d’une importance secondaire ». (source : Orthodoxie)


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