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10 septembre 2011- Nigeria
PRÈS DE 120 ÉGLISES ONT ÉTÉ BRÛLÉES EN 10 ANS

Depuis 1999, plus de 122 églises ont été brûlées dans l'Etat du Plateau, au Nigeria, à la suite de violences confessionnelles entre musulmans et chrétiens.

Face à l'impuissance du gouvernement, des communautés chrétiennes ont choisi de mettre en place des mesures de sécurité autour de leurs édifices. Dans certaines églises pentecôtistes, les véhicules et les sacs des fidèles sont désormais rigoureusement contrôlés par les gardes de sécurité. A Lagos, Mgr Gabriel Osu, directeur des communications sociales de l'archidiocèse, a déclaré que les fidèles de Kano n'étaient pas autorisés à apporter des sacs dans les lieux de culte.

S'adressant le 6 septembre aux journalistes présents à Jos, le président de la section locale de l'Association chrétienne du Nigeria (CAN), le révérend Philip Dafes, a souligné que les chrétiens avaient subi de grosses pertes tant en termes de personnes tuées, qu'en termes de biens privés et religieux.

Le dirigeant chrétien s'est insurgé contre l'attitude des forces de sécurité durant ces affrontements. Il a accusé la direction de la Task force spéciale (STF) de complicité avec les musulmans, dans le "massacre" des chrétiens à Jos.

Il a également estimé que le chef de cette unité spéciale de police, le brigadier général Hassan Umaru, devrait être "tenu pour responsable et jugé pour son implication dans la crise".

Un autre dirigeant chrétien de l'Eglise baptiste de l'Etat du Plateau, le révérend David Bamidele, a affirmé que 16 membres de son Eglise ont été tués, alors que 47 autres étaient blessés et 26 toujours portés disparus.

Dans une lettre au président Jonathan, les dignitaires musulmans ont, quant à eux, dénoncé la perte de 200 véhicules appartenant à des membres de leur communauté, ainsi que l'interpellation de près de 30 jeunes musulmans. Ils ont regretté qu'aucune arrestation n'ait eu lieu du côté chrétien.

Selon le révérend Dafes, "il est regrettable que le Conseil des oulémas, un organisme considéré comme sérieux" soit plus préoccupé par le nombre de véhicules brûlés et de jeunes arrêtés, que du nombre de femmes et de jeunes abattus à l'arme blanche au cours des récentes violences, ainsi que des citoyens tués dans les villages environnants de Jos. (source : Apic)

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