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du 8 au 10 septermbre mai 2011 (semaine 36)
 

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10 septembre 2011- Timor oriental
LES VICTIMES DE L'INDÉPENDANCE


Le 7 septembre, les jeunes catholiques ont fait mémoire des très nombreuses victimes tombées pour l’indépendance quand l’armée indonésienne avait ouvert le feu sur une foule en deuil après la mort d’un étudiant, abattant plus de 200 personnes.

Elles étaient réunies au cimetière de Santa Cruz à Dili, le 12 novembre 1991, quand l’armée indonésienne ouvrit le feu sur cette foule en deuil.

L’épisode avait marqué d’une pierre sanglante la difficile accession à l’indépendance de cette ancienne colonie portugaise, envahie puis annexée par l’Indonésie en 1975. L’indépendance complète n’a été effective qu’en 2002, trois ans après le départ de l’Indonésie de la moitié orientale de l’île de Timor.

Les jeunes catholiques ont également visité la prison Comarca Balide, qui abrite aujourd’hui les locaux de la Commission pour la "recherche de la vérité et la réconciliation," une instance mise en place en 2002 par l’UNTAET, l’administration transitoire de l’ONU qui a accompagné l’accession à l’indépendance du Timor-Oriental.

Dans les cellules 20 à 30 détenus y étaient entassés. « Il n’y a pas de fenêtre. L’air et la lumière ne pouvaient entrer que par le trou de la serrure et l’œilleton de la porte. Les gens étaient entassés et devaient partager des latrines dans un recoin. La plupart y sont mort. Sur un mur, un graffitti gravé par un détenu." Je ne laisserai pas mes doutes triompher de mes certitudes"

Près de dix après l’indépendance et à quelques mois des élections présidentielles, qui auront lieu en mars 2012, le Timor-Oriental se prépare à vivre une période charnière de sa jeune existence. Dans ce pays très majoritairement catholique (98 % des 1,17 million d’Est-Timorais), l’engagement de l’Egliseest scruté avec attention.

Au Timor-Oriental, elle compte trois diocèses et à Dili, le 7 septembre, lors d’un forum réunissant différentes ONG et organisations de la société civile, des intervenants ont souligné que l’Eglise jouait un grand rôle dans la vie du pays.

Certains le déploraient, estimant que l’Eglise n’avait pas à s’imposer sur des questions morales, telles que l’avortement. D’autres pensaient au contraire que l’Eglise, qui a joué un rôle si éminent lors des heures les plus sombres de la répression indonésienne, ne se montrait aujourd’hui pas assez active dans la société, notamment sur la question du jugement des responsables des violences du passé.

Le président Ramos-Horta et du Premier ministre Gusmao ont fait du droit de grâce et des remises de peine, seuls deux miliciens sont encore derrière les barreaux, tous les autres ayant été libérés.

Les deux responsablesdu pouvoir exécutif ont justifié leur attitude en expliquant qu’il était nécessaire de pardonner si le pays voulait effectivement tourner le dos à un passé fait de violences intestines et d’affrontements répétés.

D’un point de vue plus politique, les analystes soulignent que le gouvernement est-timorais se montre réaliste et cherche à entretenir des relations apaisées avec son imposant voisin indonésien.Pour consolider des relations politiques et économiques indispensables à l’avenir de leur pays, les dirigeants est-timorais ne peuvent risquer une confrontation sur la question des responsabilités indonésiennes pour les près de 200 000 morts et disparus des années 1975-1999. (source : Mepasie)


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