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du 8 au 10 septermbre mai 2011 (semaine 36)
 

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10 septembre 2011- Népal
IL RÉCUSE À SON TOUR LE NÉO-CATÉCHUMÉNAT


Mgr Anthony Sharma, vicaire apostolique du Népal a annoncé en août dernier la suspension des activités du Chemin néo-catéchuménal dans tout le pays, comme l'avaient fait il y a quelques mois les évêques japonais.

Cette communauté missionnaire, d’origine espagnole, s’était installée à Katmandou il y a sept ans, « de son propre chef » selon les responsables de l’Eglise catholique du Népal, et non pas invitée par le diocèse comme l’exigent les statuts du mouvement, approuvés définitivement en 2008 par Benoît XVI.

C’est par une simple mention épinglée sur le tableau d’affichage de l’église de l’Assomption de Katmandou que le Vicaire apostolique a annoncé que cette décision devenait effective à partir du 1er août.

En 2011, malgré l'opposition du pape, les évêques japonais, de leur côté, avaient interdit l'organisation des activités habituelles du néocatéchuménat.

Les membres de la communauté fondée en 1964 par Kiko Arguello n’ont pas manqué de faire part de leur incompréhension : " Nous obéirons à notre évêque mais nous allons prier pour qu’il reconsidère sa décision ", a déclaré l’un d’entre eux "Nous n’avons qu’une trentaine de membres réguliers qui sont engagés dans des célébrations hebdomadaires dans le Chemin (...). Plusieurs d’entre nous participent à de nombreuses activités dans différentes paroisses, comme la chorale, et nous continuerons. Nous savons que nous avons réussi à donner envie à des catholiques de retourner à la messe, parce que nous apportons de la vie et de la couleur aux paroisses."

Les tensions entre le mouvement missionnaire et l’Eglise catholique locale sont pourtant manifestes depuis l'installation en 2004 de la communauté en 2004 à laquelle il est reproché de « semer le trouble et la division » au sein des catholiques.

Après de nombreuses tentatives de conciliation qui semblent ne pas avoir abouti, les difficultés se sont fait progressivement plus fortes pour culminer en juillet dernier suite à l’annonce par les responsables de l’Eglise catholique qu’il n’y aurait pas de délégation officielle de jeunes népalais aux JMJ de Madrid en août 2011. « Les jeunes [du Népal] ne sont tout simplement pas prêts à assister aux JMJ cette fois-ci », a sobrement commenté Mgr Sharma, évoquant également la difficulté de financement d’un tel voyage pour une Eglise locale ayant peu de moyens.

Au delà de l’explication officielle, les membres du Chemin néo-catéchuménal demeurent convaincus que la décision des responsables de l’Eglise au Népal a été essentiellement motivée par le fait que le groupe s’apprêtant à partir aux JMJ était en grande partie composé de jeunes de leur communauté, disposant en outre de moyens financiers qui faisaient défaut à l’Eglise catholique locale.

Contrevenant aux consignes de Mgr Sharma, le Chemin néo-catéchuménal a cependant choisi d’envoyer ses jeunes aux JMJ. « Une trentaine de personnes du groupe néo-catéchuménal se préparent à aller à Madrid malgré le fait que notre évêque ait refusé de donner la recommandation spéciale qui leur aurait permis d’obtenir un visa. Ils se sont débrouillés en passant par nos réseaux et ont reçu l’aide de membres du Chemin à l’étranger", confiait le 29 juillet dernier un laïc de la communauté à Katmandou. La suspension des activités du Chemin néo-catéchuménal a suivi de peu la décision de ses membres de transgresser les directives de leur évêque.

Le lundi suivant les JMJ de Madrid, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à l'appel du Mouvement. "L'Asie a besoin d'être évangélisée et nous commencerons en formant 20.000 prêtres afin de les envoyer en Chine. Et je ne suis pas fou," a lancé à la foule Kiko Arguello, le fondateur "Chemin néocatéchuménal". (source : Mepasie)

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