Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 8 au 10 septermbre mai 2011 (semaine 36)
 

-
10 septembre 2011-
PESSIMISTES SUR LE SORT DES CHRÉTIENS D'IRAK


Reçus à la Commission des épiscopats de la Communauté européenne, Mgr Emil Nona, archevêque chaldéen de Mossoul, et Mgr Bashar Warda, archevêque chaldéen d’Erbil, se sont montrés pessimistes sur le sort des chrétiens d’Irak.

Les chrétiens sont encore pourchassés à l’intérieur de l’Irak et, dans des villes comme Mossoul et Bagdad, ils sont toujours en danger de mort, ont-ils affirmé à la COMECE, à Bruxelles le mardi 6 septembre.

Le retour en Irak de nombreux chrétiens qui s’étaient réfugiés en Syrie, et qui ont fui les récents troubles dans ce pays, les met de nouveau dans une situation dramatique.

Au cours de cette réunion de la COMECE, tant Mgr Nona que Mgr Warda ont relevé qu’un dialogue avec l’islam, tel qu’ils le vivaient sur place, n’était pas possible. " Les partenaires musulmans à ce dialogue sont fondamentalement convaincus de la supériorité de leur religion. Et ceux qui seraient prêts à discuter avec les chrétiens n’ont aucune influence au sein de la communauté musulmane", déplorent-ils.

La seule issue pour ces chrétiens reste l’exil, en particulier en Europe pour ceux qui le peuvent, au Kurdistan irakien pour la plupart.

Dans le diocèse de Mossoul, selon Mgr Nona, le nombre de chrétiens est passé depuis 2003 – date de l’invasion américaine de l’Irak – de 30 000 à 13 000 aujourd’hui. Au Kurdistan irakien en revanche, le nombre des chrétiens est passé depuis 2003 de 5 000 à 28 000.

Leur situation économique et sociale y est difficile. L’Église est pour ces réfugiés la seule instance qui les aide dans tous les domaines, que ce soit pour les questions de logement, de places de travail, ou pour les soins médicaux. C'est pourquoi, les deux archevêques chaldéens ont appelé les membres de la minorité chrétienne à les aider à mettre sur pied des institutions, comme des jardins d’enfants, des écoles et des universités.

Mgr Nona et Mgr Warda soulignent que ces institutions créent des postes de travail mais contribuent également à faire de cette petite minorité une forte communauté. (source : Apic)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil