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du 8 au 10 septermbre mai 2011 (semaine 36)
 

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10 septembre 2011- Israël
NOUS VOULONS DES PONTS ET NON PAS DES MURS


Les soeurs de Cremisan, près de Beit Jala, risquent de perdre leur école, car l’armée israélienne envisage de construire un mur qui passerait au milieu de leurs bâtiments et ce serait la fin de la garderie, l’école élémentaire et de leurs activités.

Cette séparation qu'impose d'ailleurs ce Mur israélien dans d'autres régions, causera également la disparition des classes de l’après midi, comme les activités du centre pour les enfants ayant des difficultés d'apprentissage que les religieuses encadrent.

Depuis 1960, les jeunes sont la raison de vivre de la communauté. « Nous voulons construire des ponts, et non pas des murs. Nous nous sommes engagées dans l'éducation pour la justice, pour la paix et la cohabitation pacifique entre tous les peuples sans distinction », déclare la directrice de l‘école.

Les sœurs salésiennes ont développé leur institution pour servir les enfants démunis des villages palestiniens voisins, qui passeraient leur temps libre dans la rue si les soeurs n’étaient pas là, puisque leurs familles ne pourrraient pas se permettre de les envoyer ailleurs.

En 2006, les forces d'occupation israélienne ont décidé de vouloir séparer les terres des soeurs et construire un mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie. Dans tous leurs contacts avec l'armée, les soeurs ont dit clairement: « Nous ne voulons pas du tout du mur, ni sur notre droite, ni de notre côté gauche, ni devant le couvent ni derrière lui ».

En 2010, en réponse à un recours déposé par les habitants palestiniens qui sont voisins de la maison des religieuses, l'armée israélienne a proposé au tribunal deux tracés différents pour la construction du mur.

La première solution est que les soeurs quittent leur résidence et les bâtiments scolaires qui sont du côté palestinien. Concrètement cela séparera les sœurs du reste de leurs terrains. Elles y auraient accès, du côté israélien du mur par une porte, qui serait ouverte seulement durant certaines périodes de l'année dans ce mur de béton de huit mètres de haut dressé autour de la clôture actuelle des soeurs, rendant impossible l‘utilisation des terrains pour des activités éducatives.

La deuxième solution proposée par l'armée serait de construire le mur en face de la maison des soeurs, en laissant ainsi les bâtiments de l’école et les terres du côté israélien du mur. Ainsi, le couvent serait coupé de la communauté qu'il dessert.

Une porte gardée, à l'entrée de l'enceinte de l'école, serait ouverte à des moments précis pour permettre le passage, des enfants, des enseignants et du personnel du bâtiment religieux, le tout sous le controle des militaires. Tous auront besoin d’un laisser-passer pour atteindre leur école ou leur lieu de travail.

La situation actuelle, qui est déjà rythmée par la démolition de maisons et les incursions militaires, fait que les enfants devront passer quotidiennement un "checkpoint" tenu par des soldats. Ce que récusent les parents.

"Quand viendra-t-il ce jour sans frontières, où le seul passeport sera le cœur." (source : LPJ)


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