Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 11 au 14 septembre 2011 (semaine 37)
 

-
14 septembre 2011- USA
UNE RELECTURE DE L'IDENTITÉ AMÉRICAINE


Le nombre d'immigrés latino-américains y augmentant constamment, les États-Unis compteront bientôt plus de cent millions de catholiques dont la langue principale est hispanique.

La première évangélisation du pays avait également été catholique et hispanique. Une relecture choc de l'histoire et de l'identité américaines, faite par l'archevêque de Los Angeles, rappelle que la première évangélisation du pays avait également été catholique et hispanique.

Trois des nominations des dirigeants de l’Église catholique aux États-Unis mettent en évidence que les États-Unis sont désormais l’un des principaux pays du catholicisme mondial, aussi bien au point de vue de la quantité qu’à celui de la qualité. Ils sont aujourd’hui 77,7 millions de catholiques et les dynamiques qui se manifestent actuellement donnent à penser qu’ils seront 110 millions au milieu du XXIème siècle.

L’une de ces dynamiques est celle des flux migratoires. Déjà aujourd’hui un catholique sur trois, aux États-Unis, est originaire d'Amérique latine, parle espagnol ou portugais et fréquente de préférence des églises dans lesquelles il trouve des fidèles également venus du sud.

L'actuel archevêque de Los Angeles est lui-même l’un d’eux. Il est Mexicain, natif de Monterrey et précédemment il était archevêque de San Antonio, au Texas.

Los Angeles et San Antonio : deux noms emblématiques. En effet, bien avant l’arrivée des Pères pèlerins anglo-protestants sur la côte Est, une évangélisation antérieure, catholique et hispanique, avait pénétré dans les actuels Etats-Unis par le sud et par l’ouest, à partir du XVIème siècle, y laissant de nombreuses traces dans les noms géographiques eux-mêmes.

Aujourd’hui, du fait des immigrations, une autre vague de catholiques d’origine latine est en train de modifier le visage de ce pays. Et elle remet au premier plan ce chapitre de ses origines, qui avait été plutôt négligé jusqu’à maintenant.

C’est précisément ce "morceau manquant" de l’histoire de l’Amérique que l'archevêque de Los Angeles, José H. Gómez, a voulu mettre en évidence au cours d’une conférence qu’il a faite le 28 juillet dernier au "Napa Institute", en Californie, dans le cadre des conférences annuelles consacrées aux "catholiques dans l'Amérique de l’avenir".

La thèse de Mgr Gómez est que les États-Unis perdent leur identité nationale s’ils oublient que leurs racines partent de la mission hispano-catholique dans le Nouveau Monde. Il s’oppose ainsi aux affirmations de Samuel Huntington, qui soutenait dans son dernier livre que le catholicisme latino-hispanique des nouveaux immigrés est incompatible avec la culture anglo-protestante des Pères fondateurs.

C’est le contraire qui est vrai, soutient Mgr Gómez : "Je crois que nos frères et nos sœurs immigrés sont la clé du renouvellement américain et nous savons tous que l’Amérique a besoin d’un renouvellement économique et politique, mais également spirituel, moral et culturel", une force "affirmative" qui caractérise le magistère de certains évêques américains ayant fait récemment l’objet d’une nomination, lorsqu’ils s’adressent aux catholiques et au pays.

"L'Osservatore Romano" en a publié une synthèse de cette conférence dans son édition du 11 août. (source : Chiesa)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil


Chiesa