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du 11 au 14 septembre 2011 (semaine 37)
 

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14 septembre 2011- Indonésie
AU LENDEMAIN DES AFFRONTEMENTS ENTRE CHRÉTIENS ET MUSULMANS


Après les violences qui ont fait 7 morts le 11 septembre, des voix se sont élevées pour appeler au calme dans cette région où, de 1999 à 2002, les conflits ont causé la mort de 6.000 personnes et plusieurs centaines de milliers de réfugiés.

A Amboine, chef-lieu de la province des Moluques, deux jours après l’incident, la tension était retombée, les autorités ayant procédé à un important déploiement de forces de l’ordre.

Mis à part des incidents isolés, ces dernières années avaient été calmes. Les événements du dimanche 11 septembre ont donc surpris. Un conducteur de moto-taxi, Darfin Saimen, de confession musulmane, avait trouvé la mort dans le crash de sa moto contre un mur. Une rumeur propagée par SMS a fait état de la responsabilité de chrétiens dans la mort de ce musulman, évoquant des actes de torture. Des violences ont ensuite éclaté, mettant aux prises chrétiens et musulmans.

Dans un communiqué commun diffusé le surlendemain des émeutes, des responsables religieux et des dirigeants d’ONG aux Moluques ont appelé au calme, demandant à tous de préserver la paix en maintenant la légalité, la transparence d’action des autorités, l’impartialité des forces de l’ordre et le dialogue entre les religions.

" Nous soutenons les aspirations de la population [à vivre en paix] et les entreprises des responsables interreligieux à éteindre le conflit. Ce sont des initiatives très importantes pour créer une atmosphère de paix à Amboine," a écrit le P. Benny Susetyo, secrétaire de la Commission pour dialogue interreligieux.

Mgr Mandagi, évêque du diocèse catholique d’Amboine, le Rév. John Ruhulesin, président du Synode de l’Eglise protestante des Moluques, Hie Toekanm, président du Conseil des oulémas d’Indonésie aux Moluques, ainsi qu’Idris Latuconsina, président du Forum pour l’harmonie interreligieuse, figurent parmi les personnalités signataires du communiqué.

Dans ce message diffusé dans les églises, les mosquées et les écoles d’Amboine, il était précisé que « la maturité des habitants d’Amboine » était appréciée, notamment dans leur recherche d’une solution qui passe par « le dialogue » et « la rencontre ».

" Nous soutenons tout effort visant à renforcer le Pela Gandong (le lien), qui est une valeur commune à tous les habitants des Moluques, sans distinction d’appartenance religieuse," ont écrit les signataires appelant le gouvernement local à se montrer plus efficace dans la recherche d’une réconciliation durable entre les communautés.

Les autorités civiles et religieuses ont demandé à la population de signaler immédiatement la présence de "provocateurs étrangers à la province ".

Dans le "Jakarta Post" du 13 septembre, un éditorialiste a rappelé qu’il y a quelques mois, un analyste soulignait, lors d’une conférence consacré au pluralisme en Indonésie, que la ségrégation des communautés chrétiennes et musulmans à Amboine (depuis le conflit des années 1999-2002), si elle avait alors permis un retour au calme, était en soi porteuse de dangers futurs. (source : Mepasie)


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