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du 11 au 14 septembre 2011 (semaine 37)
 

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14 septembre 2011- Audience du 14 septembre
IL NE VEUT PAS RENONCER À L'ESPÉRANCE


" Quand nous traversons l’épreuve, n’oublions pas de nous confier à Jésus qui a connu l’angoisse et la souffrance, dit Benoît XVI à l'audience. " Appuyons-nous sur la foi des autres et sur la foi de l’Eglise qui témoignent de la fidélité de Dieu !"

" Nous méditons aujourd’hui le psaume 22, l’un des psaumes les plus étudiés et priés, car de grande portée christologique. Ses versets sont mis sur les lèvres de Jésus au cours de la Passion. Ils portent en effet la double dimension d’humiliation et de gloire, de mort et de vie. "

" Il présente un innocent assailli par qui veut sa mort, et qui lance à Dieu un appel au secours qui, avec la certitude de la foi devient une louange. Le cri initial du psalmiste, Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?, semble s'adresser à un Dieu lointain et sourd.

"Ce silence lacère l'âme de l'orant qui ne cesse de l'appeler sans résultat... Dans un acte extrême de confiance et de foi, il appelle son Dieu...ne pouvant croire que le lien avec le Seigneur soit définitivement rompu. Les évangélistes Matthieu et Marc mettent ce passage du psaume 22 dans la bouche de Jésus moribond. Cette formule, a précisé le Pape, exprime l'abandon du Fils de Dieu "devant le poids écrasant d'une mission devant passer par l'humiliation et l'anéantissement. Mais ce cri lancé au Père...n'est pas désespéré comme celui du psalmiste".

Puis le Saint-Père a rappelé que "l'histoire du salut est remplie des appels à l'aide du peuple et des réponses salvifiques de Dieu", et que l'auteur du psaume 22 invoque la foi de ses pères qui ne furent jamais déçus par celui en qui ils avaient foi. Il décrit sa situation périlleuse "afin d'induire le Seigneur à avoir pitié de lui, et à intervenir comme il l'avait toujours fait".

Mais les ennemis encerclent l'orant et le menacent. "Tels des bêtes féroces, ils semblent invincibles", a dit Benoît XVI en reprenant une image biblique, qui sert a montrer combien l'homme devient brutal dans l'agression de son semblable. Quelque chose d'animal s'empare de lui au point de lui faire perdre son humanité. La violence porte en elle quelque chose de bestial, et seul l'intervention salvifique de Dieu peut rendre son humanité à l'homme".

On retrouve ces images dramatiques "dans le récit de la Passion, qui expose la torture du corps de la victime, les tourments qui assaillent le mourant, illustré par le célèbre J'ai soif, jusqu'au geste final des bourreaux se partageant sous la croix les vêtements de celui qu'ils considèrent déjà mort".

Vient ensuite un second cri, "qui ouvre enfin les cieux, parce qu'il est un proclame de foi et de certitude dépassant tout doute". Ainsi la lamentation se transforme-t-elle en louange...et s'ouvre à la grâce... Le Seigneur est venu au secours du pauvre, l'a sauvé et montré son visage miséricordieux. La mort et la vie se sont affrontées en un mystère unique., et la vie l'a emporté... C'est la victoire de la foi, capable de transformer la mort en vie, la douleur en espérance".

Le psaume 22 nous porte donc à revivre la Passion et la joie de la Résurrection, a conclu le Saint-Père, qui a invité à discerner la réalité au-delà des apparences face à l'apparent silence de Dieu: "En plaçant notre confiance et notre espérance dans le Père face à chacune de nos angoisses, nous pourrons prier avec foi, et notre appel au secours deviendra lui aussi une louange".

' Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » crie le psalmiste. Aux prises avec la réalité angoissante du présent et la mémoire consolante du passé, il ne veut pas renoncer à l’espérance. Pourtant Dieu se tait ! Mais malgré ce silence, il sait que « son » Dieu ne peut l’abandonner.

" Tout au long de l’histoire biblique, nous voyons Dieu répondre aux appels de son peuple, en apportant le Salut. Faisant mémoire de la foi de ses pères qui eurent « confiance » sans jamais être déçus, le psalmiste relit alors son histoire personnelle depuis sa naissance.

" Il reconnaît la présence de Dieu dans sa vie, même aux heures les plus sombres. Chers amis, nous aussi, dans la prière, nous apprenons à discerner la réalité au-delà des apparences. C’est la victoire de la foi, capable de transformer la mort en don de la vie, l’abîme de douleur en source d’espérance !" (source : VIS)


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