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du 15 au 17 septembre 2011 (semaine 37)
 

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17 septembre 2011- Sri Lanka
LA DÉTENTION DE MILLIERS D'ANCIENS COMBATTANTS


L’évêque de Trincomalee a reçu des main d'anciens combattants s une pétition adressée au président Mahinda Rajapaksa, demandant que les milliers de personnes retenues dans des camps de « réhabilitation » soient fixés sur leur sort.

Le 13 septembre, Mgr Kingsley Swampillai, évêque de Trincomalee-Batticaloa, situé sur la côte est du Sri Lanka, a reçu une délégation de parents d’anciens combattants suspectés d’avoir appartenu au LTTE (Tigres de libération de l’Eelam tamoul), la rébellion tamoule défaite en mai 2009.

Il a assuré ses hôtes de son soutien à leur cause et il a appelé le gouvernement à trouver sans délai une solution à cette question. " Soit vous leur rendez la liberté car ils n’ont rien fait, soit vous les mettez en examen pour avoir commis des crimes sous les couleurs du LTTE," a-t-il déclaré aux autorités.

" Nous suggérons au gouvernement que, dans l’hypothèse où des preuves de culpabilité soient réunies à l’encontre de ces anciens combattants, des procédures judiciaires soient engagées sans délai ", a précisé Mgr Swampillai, ajoutant que l’indécision dans laquelle étaient maintenus ces hommes était notamment préjudiciable à leurs foyers, leurs épouses et leurs enfants restant démunis en l’absence du chef de famille.

Depuis la défaite militaire de la rébellion tamoule, le sort des populations civiles déplacées par les combats s’est peu à peu amélioré, même si de très nombreux Tamouls vivent encore, notamment dans la province du Nord, dans des conditions très précaires. Quant aux plusieurs milliers d’hommes retenus prisonniers – les estimations varient de 3 000 à 5 000 détenus –, très peu d’informations sont disponibles.

Amnesty International a publié un rapport critiquant les manquements et la faiblesse du travail accompli par la "Lessons Learnt and Reconciliation Commission" (LLRC), mise en place après la défaite des Tigres.

Le 3 septembre, à l’occasion du 40ème anniversaire du Centre pour la société et la religion, un institut animé par la congrégation des Oblats de Marie immaculée, Mgr Norbert Andradi, secrétaire de la Conférence des évêques catholiques du Sri Lanka, n’a pas hésité à affirmer que la paix et le respect des droits des minorités étaient illusoires près de deux ans après la fin d’une guerre civile longue de près de trente ans.

Quelques semaines auparavant, le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo et principale figure de l’Eglise catholique au Sri Lanka, avait appelé à une paix durable au sanctuaire marial de Madhu, situé non loin de Mannar. Pour le 15 août, fête de l’Assomption de la Vierge, le sanctuaire de Madhu, qui est considéré comme un symbole de l’unité des Sri-Lankais car il est fréquenté par des hommes et des femmes appartenant aux différentes religions présentes dans l’île, accueillait plus de 200,000 pèlerins.

Dans son homélie, Mgr Malcolm Ranjith a demandé que les droits des Tamouls et des musulmans soient protégés. « Nous devons nous défaire de cette idée que, toujours, la minorité est une menace pour la majorité », a expliqué le cardinal,

" Les armes se sont tues, la guerre est finie mais nous avons aujourd’hui à mener une guerre contre notre propre égoïsme communautaire. C’est là un combat bien plus difficile à gagner que la guerre menée avec des bombes et des fusils. Nous devons nous unir pour résoudre la question du séparatisme », a-t-il poursuivi. (source : Mepasie)


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