-
17 septembre 2011- Allemagne
COMME TOUJOURS, SA VISITE FAIT DÉBAT

Comme ce fut le cas lors de la visite du pape à Madrid en août dernier,  les mêmes rengaines s'élèvent depuis plusieurs semaines en Allemagne pour dénoncer le coût de celle qu'il effectuera, du 22 au 25 septembre, dans son pays natal.

Ce coût estimé à près de 30 millions d'euros est entièrement pris en charge par l'Église catholique, grâce aux dons qu'elle reçoit des fidèles à cette occasion, de produits dérivés et des divers droits de reproduction par les TV et les radios.

Le 7 septembre dernier, à Berlin, les évêques allemands ont tenu à apaiser les esprits, d'autant que les dépenses revenant à l'État ne concerneront que les mesures de sécurité, comme c'est le cas pour tout autre événement de ce genre ou manifestation publique.

Par ailleurs, Mgr Zollitsch, archevêque de Fribourg et président de la Conférence épiscopale allemandeannoncé qu'un "Fonds Benoît XVI pour l'Afrique de l'Est" serait créé à l'occasion de cette visite en faveur des victimes de la sécheresse dans la Corne de l'Afrique.

Concernant les protestations annoncées durant le discours que le pape doit prononcer au Parlement fédéral le 22 septembre - certains députés ont annoncé qu'ils quitteraient la salle à cette occasion -, l'archevêque de Berlin, Mgr Rainer Maria Woelki, a estimé que l'Église n'était pas préoccupée par cette initiative, étant donné que l'Allemagne est un pays démocratique où l'on respecte la liberté d'opinion.

Il estime toutefois qu'avant de critiquer le Pape, ces absents feraient peut-être mieux de rester pour l'écouter.

Dans le même ordre d'idée, le nonce apostolique à Berlin, Mgr Jean-Claude Périsset, a tenu à préciser que le pape n'était pas là pour"imposer les valeurs chrétiennes, mais les proposer". "Libre à chacun de les accepter ou non."

Il est de même peu probable que, durant son voyage, le Pape aborde des questions controversées à l'intérieur de l'Église, estime le prélat, faisant référence aux 143 théologiens allemands demandant des réformes profondes sur le recrutement des prêtres, mais aussi sans doute à la récente intervention de Mgr Zollitsch en faveur des divorcés remariés.

"C'est une question de miséricorde, et nous allons prochainement en parler intensivement", a déclaré ce dernier dans une interview diffusée dans le journal "Zeit", ce qui n'a pas manqué de susciter de nombreuses réactions au sein de la Conférence épiscopale. (source : Apic)

Pour le programme de l'ensemble de ce voyage

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil