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du 18 au 21 septembre 2011 (semaine 38)
 

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21 septembre 2011- Pakistan
UN MENSONGE DANS L'AFAIRE SHAHBAZ BHATTI


Des personnalités chrétiennes et musulmanes accusent la police pakistanaise de répandre de nouveaux mensonges au sujet de l´assassinat de Shahbaz Bhatti, ministre catholique des minorités, tué le 2 mars par des extrémistes musulmans.

Ils demandent une nouvelle commission d´enquête, a rapporté l´agence "AsiaNews" le 17 septembre. Selon la police d´Islamabad, les deux suspects, Zia-ur-Rehman et Malik Abid, seraient des ex-chrétiens de Faisalabad, convertis à l´islam, qui auraient eu des problèmes de propriétés avec la famille Bhatti.

" Ces jours, les deux suspects ont été transférés au Pakistan, grâce à Interpol. Le surintendant de la police et chef de la commission d´enquête a déclaré que "les suspects sont détenus aux fins de l´enquête. Mais qu´il est trop tôt pour dire quelque chose au sujet de leur implication dans l´assassinat de Bhatti, parce qu´il n´existe aucune preuve. Ils sont détenus sur la base de doute et les choses se clarifieront après les avoir interrogés".

Les déclarations de la police ont provoqué de vives critiques de la part de l´Eglise pakistanaise. Mgr Rufin Anthony, évêque d´Islamabad et ami personnel de Shahbaz Bhatti a qualifié "la déclaration de la police de totalement absurde". "S´ils ne sont pas sûr de l´implication des suspects, de quoi les suspectent-ils alors? a ajouté l´évêque. Pourquoi le tribunal a-t-il émis un mandat d´arrêt si la commission d´enquête n´avait pas des preuves sur leur implication?"

L´évêque soupçonne "la police de défendre les coupables ou d´induire en erreur, arrêtant quelques suspects pour ensuite les laisser libres, n´ayant pas assez de preuves solides". "Il est clair, a déclaré le prélat, que s´il n´y a pas de preuves contre les deux suspects, ils seront relâchés par le tribunal".

Pour Mgr Anthony, il est urgent de réunir une commission d´enquête sérieuse. Des personnalités musulmanes partagent cet avis. Un académicien religieux musulman, Maulana Mahfooz Khan, commente la déclaration de la police: "Pourquoi un véhicule, ayant à son bord des assassins, peut quitter la capitale, où il y a des barrages à toutes les entrées et les sorties? Comment un véhicule rempli de personnes armées peut échapper au contrôle des autorités?" Il souhaite aussi la réunion d´une nouvelle commission d´enquête.

Mais "Le gouvernement semble réticent à s´intéresser à l´assassinat du ministre fédéral, tué en plein jour à Islamabad", a-t-il ajouté. (source : Mepasie)

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