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du 18 au 21 septembre 2011 (semaine 38)
 

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21 septembre 2011-
LE PAPE ENTRE DANS UN DÉSERT DE LA FOI

Berlin et à Erfurt, Benoît XVI entrera dans la partie de l'Europe qui est la plus éloignée de Dieu. Il veut en faire une nouvelle terre de mission. Le vaticaniste Sandro Magister évoque même une ville les athées sont majoritaires.

"Là où est Dieu, là est l’avenir" : c’est le titre que Benoît XVI a voulu donner à sa troisième visite en Allemagne, qui commence demain.

La "priorité" de ce pontificat est de rapprocher les hommes de Dieu : le pape Benoît XVI l'a dit plusieurs fois. Mais la situation de l’Allemagne rend l’urgence encore plus pressante.

L'ex-Allemagne de l'Est est, avec l'Estonie et la République Tchèque, le territoire européen où les athées sont le plus nombreux et où les non-baptisés sont la majorité.

À Berlin et à Erfurt, la ville de Luther, le pape Joseph Ratzinger entrera précisément dans ce périmètre où l’éloignement de la foi est le plus fort d’Europe.

Mais à Fribourg en Brisgau, troisième étape de son voyage, l'affaiblissement de la foi chrétienne est également un phénomène très répandu.

Un livre paru récemment en Allemagne, aux éditions Gerth Medien, analyse en termes très crus le déclin du christianisme dans ce pays.

Le titre est déjà éloquent : "Gesellschaft ohne Gott. Risiken und Nebenwirkungen der Entchristlichung Deutschlands [Société sans Dieu. Risques et effets collatéraux de la déchristianisation de l’Allemagne] ".

L'auteur, Andreas Püttman, 47 ans, est chercheur en sociologie des processus culturels à la fondation Konrad Adenauer et il a déjà obtenu le Katholischen Journalistenpreis, un prix de journalisme qui a été créé par les médias catholiques allemands.

Moins de la moitié de la population, 47 %, affirme croire en Dieu et cela non seulement dans l’Est de l’Allemagne, mais dans l’ensemble du pays.

Entre 1950 et aujourd’hui, le nombre de protestants s’est effondré, passant de 43 à 25 millions. En ce qui concerne les catholiques, il y en avait 25 millions en 1950 et ils sont aussi nombreux aujourd’hui, mais il s’en est également perdu beaucoup entre ces deux dates.

En 1950, un catholique sur deux assistait à la messe tous les dimanches, mais aujourd’hui, dans la partie Ouest du pays, ils ne sont plus que 8 % à le faire. Dans l'ex-Allemagne de l’Est, où les catholiques sont une petite minorité, ce pourcentage est de 17 %.

L'âge moyen des pratiquants est partout de 60 ans. Et 15 % seulement des Allemands âgés de moins de 30 ans, autrement dit les parents potentiels de la prochaine génération, considèrent que l’éducation religieuse est importante pour les enfants.

En ce qui concerne le contenu de la foi, il n’y a que 58,7 % des catholiques et 47,7 % des protestants qui croient que Dieu a créé le ciel et la terre. Ils sont encore moins nombreux à croire en la conception virginale de Marie ou en la résurrection des morts. Et 38 % seulement des Allemands considèrent Noël comme une fête religieuse.

Dans ce désert de foi qui gagne du terrain, comment la "nouvelle évangélisation", autre grand objectif de ce pontificat, peut-elle être réalisée ? (source : Chiesa)

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