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du 18 au 21 septembre 2011 (semaine 38)
 

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21 septembre 2011- Liban
LE CAMPANILE DE LA CATHÉDRALE SAINT GEORGES


A Beyrouth, dans le centre-ville de la capitale libanaise, un nouveau chantier en construction ne passe pas inaperçu : celui du campanile de la cathédrale Saint-Georges des maronites.

Il n’y aura finalement qu’un seul mètre de différence entre le point culminant du campanile de la cathédrale Saint-Georges des maronites de Beyrouth, en cours de construction, et les minarets de la mosquée El Amine : 71 contre 72 m. L’architecte en charge du projet, Saïd Bitar, a reçu des instructions claires en ce sens.

Le campanile de la cathédrale ne devra pas dépasser les minarets voisins, dans ce pays à l’équilibre confessionnel délicat. « Certes, il faut faire attention à ce genre de choses au Liban car tout y est très vite politisé. Mais la polémique sur l’aspect visuel des deux lieux de culte et leur taille ne nous concerne pas, ce sont des enfantillages," déclare Mgr Ignace Asmar, archiprêtre de la cathédrale depuis 6 ans.

Au début des années 2000, le chantier de la mosquée avait fait grincer beaucoup de dents au Liban, la mosquée écrasant littéralement la cathédrale. Avec cette construction, l’équilibre entre architecture et religion semble rétabli.

Le projet de construction du campanile remonte aux années 1990. Au sortir de la guerre civile, la cathédrale – inaugurée en 1894 – est dévastée. En 1996, l’Église lance un grand chantier : la restauration de la cathédrale et du presbytère en premier, la construction du campanile cette année, et l’aménagement de la crypte en dernier lieu. Dans cette vaste crypte, actuellement occupée par la direction des Antiquité, seront aménagés un “musée maronite”, un auditorium (pour les activités socio-culturelles) et des ateliers d’artisans. La cathédrale a été consacrée en avril 2000.

" Nous espérons attirer de nombreux visiteurs avec le campanile, puis avec la crypte," dit Mgr Asmar. Ce campanile sera accessible au public par ascenseur, jusqu’à une hauteur de 50 mètres." Il y aura une frise géographique en porcelaine, faisant tout le tour de la plate-forme, explique l’archiprêtre, indiquant la direction des grandes capitales de ce monde. De là-haut, les visiteurs auront un très beau point de vue panoramique sur Beyrouth."

Un vrai trésor se cachera un peu plus haut : le bourdon, de près de 3 tonnes, est attendu de pied ferme. Coulé au moins de juin à la fonderie Cornille Havard à Villedieu-les-Poêles en Normandie, il devrait quitter Le Havre fin septembre pour être installé durant l’automne. Selon l’architecte, ce bourdon sera « la plus grosse cloche de toutes les églises du Moyen-Orient », son acoustique ayant été coordonnée avec celle des quatre autres cloches de la cathédrale.

Si les délais sont respectés, le campanile pourrait être inauguré d’ici à la fin de l’année. (source : RJ Liban)


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