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du 22 au 24 septembre 2011 (semaine 38)
 

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24 septembre 2011- Colombie
LA VIOLENCE ARMÉE AUX FRONTIÈRES DU PAYS


Les fréquentes actions de groupes armés contre la population ont créé peur et angoisse parmi les populations descendant d'Africains et les indigènes qui habitent dans le département de Chocò, à la frontière du Panama.

Au cours de ces derniers jours, ont été enregistrées au moins deux attaques à main armée de la part des Forces Armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

La première attaque a eu lieu le 18 septembre sans causer de victime alors que la deuxième, le lendemain, qui s'est déroulée à Quibdo, la capitale du département de Chocò, a causé un mort de un blessé.

Les habitants de la zone sont presque tous noirs. Ils se sont réfugiés dans leurs maisons, et le presbytère de la Paroisse est devenu un refuge pour de nombreuses personnes, surtout des jeunes.

Les membres du Front 34 des FARC ont ouvert le feu contre la police afin que, par cette action, les guérilleros puissent détourner l'attention, pour transporter de la drogue.

Le porte-parole du diocèse de Quibdo, a déclaré à la radio communautaire de la commune que « le manque d'informations fiables a seulement provoqué angoisse et panique chez les gens » dans la mesure où aucune autorité du gouvernement n'a confirmé ou démenti ce qui s'est passé.

" Le conflit armé a commencé à toucher le Chocó en 1996 et en 1997," a déclaré le responsable de la Commission Vie, Justice et Paix du diocèse. "A cette époque, les paramilitaires arrivèrent en masse pour prendre possession du territoire se trouvant le long du fleuve Atrato ce qui a provoqué une réaction de la part de la guérilla qui a renforcé sa propre présence. Aujourd'hui, officiellement, il n'y a plus de paramilitaires mais leur présence est réelle même si elle est cachée."

" La guérilla est par ailleurs présente dans toutes les zones des affluents du fleuve Atrato. Par ailleurs, elle dispose également du contrôle militaire sur le territoire et fait pression sur de nombreuses communautés."

Depuis 1998, lorsqu'une station de police a été ouverte à Llorò, 39 attaques ou interventions violentes de la part des guérilleros, ont été enregistrées. Elles ont causé la mort de 19 agents de police et pour plus de 800 cas enregistrés par le diocèse, des personnes assassinées ou disparues dont la mort ou la disparition peut être rattachée aux groupes armés, légaux ou illégaux. (source : Fides)


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