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du 22 au 24 septembre 2011 (semaine 38)
 

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24 septembre 2011- Corée
RÉTABLIR LE DIALOGUE ENTRE LES DEUX PAYS

Le
21 septembre, les représentants des sept plus importantes religions de Corée du Sud, membres de la Conférence coréenne des religions pour la paix (KCRP), se sont envolés de Séoul pour Pyongyang, via la Chine populaire.

Ils doivent y effectuer une visite de quatre jours. Peu avant le départ, Mgr Iginus Kim Hee-joong, archevêque catholique de Kwanju (Gwangju) et président de la KCRP, s’est déclaré « plein d’espérance pour cette visite historique qui pourrait jouer un rôle important dans l’amélioration des relations entre les deux pays ».

Les 24 responsables religieux (comprenant des catholiques, des bouddhistes, des protestants, des confucianistes, ou encore adeptes de cultes autochtones comme le Cheondo-gyo, le bouddhistes won ou le chamanisme) ont signé une déclaration commune dans laquelle ils signifiaient vouloir par cette démarche « délivrer en Corée du Nord un message de paix des religions et contribuer ainsi à ouvrir une voie pour la réconciliation et la coopération entre les deux Corées ».

La tension entre les deux pays demeure en effet vive depuis que deux incidents meurtriers en 2010 ont conduit la Corée du Sud à suspendre quasiment tous les échanges avec Pyongyang et la communauté internationale à décréter des sanctions contre le pays communiste.

Ce n’est qu’il y a quelques mois que le président sud-coréen Lee Myung-Bak a accepté, sous la pression des groupes interreligieux et caritatifs du pays, de reprendre les aides alimentaires et humanitaires destinées à la Corée du Nord où la famine menace à nouveau fortement la population.

Il a répondu favorablement à la demande de la KCRP. Mgr Iginus Kim Hee-joong, qui est également président de la Commission pour le dialogue interreligieux de la Conférence des évêques catholiques de Corée, s’en est réjouit : "C’est un signe très positif. Les autorités du Nord nous ont invités et le gouvernement du Sud a donné son accord. Nous rencontrerons des responsables politiques et des autorités civiles. Nous espérons que cette visite pourra aider à rétablir un dialogue officiel entre les deux pays."

Le programme prévoyait d’emmener la délégation visiter l’église catholique de Changchung et le temple protestant de Pongsu, avant de rencontrer des membres du North Korean Council of Religionists, unique organisme officiel censé représenter les différentes religions en RPDC, ainsi que son président, Samuel Jang Jae-on.

La journée du vendredi 23 fut consacrée à un temps de prière pour la paix au mont Baekdusan, considéré comme le berceau de la civilisation coréenne, avant de repartir pour Séoul le 24 septembre.

Ce séjour officiel de la délégation interreligieuse sud-coréenne a été précédé, début septembre, de la visite de 37 membres de l’Ordre Jogye, la plus importante dénomination bouddhiste de Corée du Sud, accompagnés de leur responsable, le Vénérable Jaseung.

Cette incursion de cinq jours sur le territoire nord-coréen avait été autorisée dans le cadre très précis de la commémoration du millénaire de la création du Tripitaka Koreana, un recueil de textes bouddhiques sacrés gravés sur bois qui est vénéré dans les deux pays. Soulignant qu’il s’agissait de la première visite de ce genre depuis les incidents frontaliers de 2010, le ministère pour l’Unification avait précisé que ce voyage « était de nature purement religieuse ».

Parallèlement à la reprise des relations interreligieuses entre les deux pays, une rencontre capitale se joue également aujourd’hui à Pékin où le négociateur sud-coréen pour la Corée du Sud, Wi Sung-lac, et son homologue nord-coréen, Ri Yong-Ho, tentent de relancer les pourparlers sur la dénucléarisation de la RPDC, interrompus depuis près de trois ans. (source : Mepasie)


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