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du 22 au 24 septembre 2011 (semaine 38)
 

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24 septembre 2011- Allemagne
DANS LES ORIENTATIONS DE VATICAN II


Il est encore trop tôt pour connaître des conséquences ecclésiales de cette visite de Benoît XVI, mais il est significatif que le Concile Vatican II se retrouve dans la majorité de ses interventions comme en étant le support de sa pensée.

Certes on peut ne s'arrêter qu'à certains gestes liturgiques ou à certaines de ses demandes. Il a voulu par exemple que des "servantes de messe" participent à toutes les liturgies. Et ce sont trois jeunes filles, l'une portant la croix et les deux autres l'entourant comme acotythes. Ce sont des "servantes de messe" qui dans la plupart des cérémonies lui présentaient le lectionnaire et des centaines de "servantes de messe" avaient reçu une place privilégiée dans les cérémonies".

Mais le Concile est présent, d'une manière presque spontanée et normale. Dès son homélie au stade olympique, il s'appuie sur la Constitution dogmatique sur l'Église.

" Ainsi, précise-t-il, comme le dit le Concile Vatican II, l'Eglise est le 'sacrement universel du salut ' (Lumen Gentium 48) qui existe pour les pécheurs, pour leur ouvrir la voie de la conversion, de la guérison et de la vie. C'est la vraie et grande mission de l'Eglise, que le Christ lui a conférée".

Il le cite également lors de la veillée mariale d'Etzelsbach. "Comme l’a formulé le Second Concile du Vatican : « Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n’est pas achevé, ou qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves, jusqu’à ce qu’ils parviennent à la patrie bienheureuse » (Lumen gentium, 62).


Il est sous-jacent avec ce qualificatif d'âge confessionnel qu'il a utilisé quand il a posé ce que devait être l'ouverture du chemin à suivre pour concrétiser l'oecuménisme.

" C’était l’erreur de l’âge confessionnel, a-t-il dit, d’avoir vu en majeure partie seulement ce qui sépare, et de ne pas avoir perçu de façon existentielle ce que nous avons en commun dans les grandes directives de la Sainte Écriture et dans les professions de foi du christianisme antique.

" Le grand progrès œcuménique des dernières décennies est pour moi, que nous nous soyons rendu compte de cette communion, que nous pouvons la reconnaître comme notre fondement commun et impérissable dans la prière et le chant communs, dans l’engagement commun pour l’ethos chrétien face au monde, dans le témoignage commun du Dieu de Jésus Christ en ce monde. On retrouve ainsi l'intuition des décrets de Vatican II.

Pour ce qui est du dialogue avec le judaïsme, Benoît XVI est tout aussi clair. "Avec la déclaration "Nostra aetate" du Concile Vatican II, on a commencé à parcourir un chemin irrévocable de dialogue, de fraternité et d´amitié", a alors rappelé le pape.

Un dialogue d'affinité ..."A côté de ces initiatives importantes il me semble que nous chrétiens nous devons nous rendre toujours plus compte de notre affinité intérieure avec le judaïsme, vous en avez parlé. Pour les chrétiens il ne peut y avoir une rupture dans l’événement du salut. Le salut vient justement des Juifs (cf. Jn 4, 22). Là où le conflit de Jésus avec le Judaïsme de son temps est vu de manière superficielle comme un détachement de l’Ancienne Alliance, il finit par être réduit à une idée de libération qui mésinterprète la Torah comme étant seulement l’observance servile de rites et de prescriptions extérieures.

" Mais de fait, le discours sur la Montagne n’abolit pas la Loi mosaïque, mais il révèle ses possibilités cachées."

Il en est de même pour le dialogue avec les musulmans et l'Islam." Il faut faire attention à ce que le respect envers l’autre soit toujours maintenu. Le respect réciproque grandit seulement sur la base de l’entente sur quelques valeurs inaliénables, propres à la nature humaine, surtout l’inviolable dignité de toute personne en tant que créature de Dieu.

" Cette entente ne limite pas l’expression de chaque religion ; au contraire, elle permet à chacun de témoigner de manière constructive de ce en quoi il croit, en ne se soustrayant pas à la confrontation avec l’autre.
"


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