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FlashPress - Infocatho
du 22 au 24 septembre 2011 (semaine 38)
 

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24 septembre 2011- Allemagne
AVEC LES JOURNALISTES DANS L'AVION


Comme de coutume, Benoît XVI a accordé un bref entretien aux 68 journalistes faisant partie du vol papal. Il concernait les abus sexuels, ceux qui veulent quitter l'Église, les opposants à ces voyages, les groupes évangéliques.

A chacune ces questions, Benoît XVI a répondu directement, sans double langage, avec une grande simplicité et d'une manière intime et cordiale.
 
  "Vous sentez-vous encore totalement Allemand et sur quels aspects, votre origine allemande influe-t-elle?", a été la première question.

Le Pape a répondu: "Je suis né en Allemagne et cette racine ne peut pas être coupée. J'y ai reçu ma formation culturelle, ma langue est l'allemand et la langue est la manière dans laquelle l'esprit vit et agit... Dans la structure culturelle de ma vie, cet être allemand est très fort. L'appartenance à son histoire, avec ses grandeurs et faiblesses ne peut pas être annulée. Cependant, pour un chrétien, il y a quelque chose de plus.

La deuxième question était: "Ces dernières années, en Allemagne, on a constaté une augmentation de personnes quittant l'Eglise, due en partie, aux cas d'abus sexuels sur mineurs de la part du clergé. Que pensez-vous de ce phénomène? Et que diriez-vous à ceux qui veulent quitter l'Eglise?":

Benoît XVI précise : "Je peux comprendre qu'à la lumière de ces informations, surtout s'il s'agit de personnes concernées, on dise: 'Ce n'est pas mon Eglise. Je dirais qu'il est important de savoir qu'être dans l'Eglise n'est pas être dans une association, mais dans le filet du Seigneur qui pêche des poissons bons et pourris des eaux de la mort à la terre de la vie.... Si nous renouvèlerions la conscience du caractère spécifique d'être Eglise... qui est le peuple de Dieu, et ainsi nous apprendrions à supporter aussi les scandales et à les combattre de l'intérieur, dans le grand filet du Seigneur".

A la question concernant les groupes qui, dans différents pays, manifestent contre ses visites, Benoît XVI répond : "Avant tout, je dirais qu'il est normal que dans une société libre et à notre époque, il existe des oppositions à une visite du Pape. Il est aussi juste que certains expriment - et je les respecte tous - cette contrariété: cela fait partie de notre liberté et nous devons comprendre que la sécularisation et l'opposition au catholicisme sont fortes dans notre société. ... Mais, je sais qu'à côté de cette opposition - que je trouve naturelle et à laquelle il faut s'attendre -, tant de gens m'attendent aussi avec joie et attendent une fête de la foi... C'est pourquoi je vais avec joie dans mon Allemagne natale et suis heureux de porter le message du Christ à ma terre".

Benoît XVI a aussi été interrogé sur ses intentions et ses attentes lors de la rencontre avec l'Eglise Evangélique Luthérienne (protestante). "Quand j'ai accepté l'invitation à réaliser ce voyage, il était évident pour moi que l'oecuménisme avec nos amis évangéliques devait être un point central. ... Le fait que les catholiques et les évangéliques se réunissent, est un élément fondamental pour notre temps. ... Je suis très reconnaissant envers nos amis, frères et soeurs protestants, d'avoir rendu possible cette rencontre symbolique: la rencontre dans le monastère où Luther a initié son chemin théologique, la prière... et le fait de parler ensemble de notre responsabilité de chrétiens aujourd'hui. (source : VIS)
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