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du 22 au 24 septembre 2011 (semaine 38)
 

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24 septembre 2011- Allemagne
UNE VISION SUPERFICIELLE DU MYSTÈRE DE L'ÉGLISE

Benoît XVI a rejoint en voiture le stade olympique de Berlin pour y célébrer la messe devant 80.000 fidèles. Il fut accueilli par l’archevêque de Berlin, Mgr Rainer Maria Woelki, qui évoqua, d'un ton direct, la situation de l'Église et l'attente des fidèles.

" Saint Père, en rendant visite à Berlin vous faites un grand honneur à notre pays, à notre Eglise en Allemagne et à tout l’archidiocèse de Berlin. Celui-ci s’étend de la mer Baltique à la région de Fläming.

" Un pape allemand dans la capitale allemande : c’est un évènement du millénaire longtemps attendu et au delà de l’Eglise de Berlin... Saint Père, vous êtes dans une ville où seul un habitant sur trois est membre d’une église chrétienne. Vous êtes dans une ville où Dieu a été oublié, où l’athéisme s’est implanté. Dans une ville où cependant nombreux sont ceux qui cherchent et s’interrogent sur Dieu. Berlin a de fortes communautés juives et musulmanes avec lesquelles nous sommes en dialogue en tant qu’Eglise.

" Trente membres des Églises ont unis leurs forces au sein du Conseil Oecuménique de Berlin et du Brandebourg, afin d’essayer de porter un témoignage vivant et commun de la foi chrétienne. Cela signifie que pour nous l’oecuménisme ne consiste pas à échanger de protocolaires plaisanteries. C’est au contraire un sujet vital qui demeure crucial pour la survie de notre voie chrétienne et pour l’authenticité de notre témoignage.

" Ainsi, ce n’est pas une ville sans-Dieu. C’est même une ville de martyrs. Dans aucune ville plus qu’à Berlin au 20ème siècle, des chrétiens sont morts comme témoins du Christ et de son Message.

" Petit troupeau avec une immense promesse, les Catholiques de la diaspora de Berlin, du Brandebourg et de la Poméranie de l’Ouest, sont toujours restés fidèles à leur foi en Christ au travers de tous les temps difficiles et ils continueront à vivre cette foi, à lui porter témoignage et à la rendre pertinent pour notre société.

" Quand un catholique berlinois sur cinq n’est pas d’origine allemande, cela démontre également notre lien avec l’Eglise universelle et notre vivante catholicité.

" Saint Père, vous êtes venu comme le Bon Pasteur, comme le Témoin de l’amour de Dieu et comme le messager de la vérité qui est le Christ lui-même. Ce que Jésus disait jadis à Pierre, nous vous le demandons aujourd’hui : “Fortifie tes frères et soeurs” car le seul avenir que nous avons est celui où est Dieu."

A son arrivée, peu après 18 h, Benoît XVI avait été accueilli par un tonnerre d´applaudissements. La papamobile a fait le tour de la piste d´athlétisme au bord de laquelle se trouvaient des centaines d´enfants de choeur - garçons et filles-, ainsi que des prêtres et des religieuses.

On pouvait noter la présence de la chancelière Angela Merkel et de son époux, ainsi que du président Christian Wulff. Celui-ci communia des mains du Pape, et contrairement aux habitudes du protocole, il reçut l'Eucharistie sans se mettre à genoux.

L'homélie de Benoît XVI fut une grande leçon d'ecclésiologie, évoquan
t les "sorties" des fidèles qui deviennent nombreuses.

L'Église et le Christ sont tout un. Lorsque Jésus dit Je suis la vraie vigne, cela "signifie Je suis vous et vous êtes moi, une identification inouïe du Seigneur avec nous, avec son Eglise... Il continue à vivre dans son Eglise en ce monde. Il est avec nous, et nous sommes avec lui".

" Cependant, a poursuivi le Pape, "certains regardent l'Eglise en s'arrêtant sur son aspect extérieur. L'Eglise apparaît alors seulement comme l'une des nombreuses organisations qui se trouvent dans une société démocratique, selon les normes et les lois de laquelle le concept d'Eglise qui est difficilement compréhensible en lui-même, doit ensuite être jugée et traitée.

" Si on ajoute encore à cela l'expérience douloureuse que dans l'Eglise, il y a des bons et des mauvais poissons, le bon grain et l'ivraie, et si le regard reste fixé sur les choses négatives, alors ne s'entrouvre plus le mystère grand et profond de l'Eglise... Par conséquent, ne sourd plus aucune joie pour le fait d'appartenir à cette vigne qui est l'Eglise. Insatisfaction et mécontentement se diffusent, si on ne voit pas se réaliser les propres idées superficielles et erronées sur l'Église et les propres rêves d'Eglise!".

Benoît XVI a ensuite souligné que demeurer dans le Christ signifie "demeurer aussi dans l'Eglise. La communauté entière des croyants est solidement unie dans le Christ, la vigne... Dans cette communauté Il nous soutient et, en même temps, tous les membres se soutiennent mutuellement... Nous ne croyons pas seuls, mais nous croyons avec toute l'Eglise. En en tant qu'annonciatrice de la Parole de Dieu, l'Eglise et dispensatrice des sacrements nous unit au Christ, la vraie vigne... L'Eglise est le don le plus beau de Dieu

" ... Avec l'Eglise et dans l'Eglise, nous pouvons annoncer à tous les hommes que le Christ est la source de la vie, qu'Il est présent, qu'Il est la grande réalité après laquelle nous soupirons... Celui qui croit au Christ a un avenir. Parce que Dieu veut ce qui est fécond et vivant, la vie en abondance".

Pour terminer, il a exprimé le souhait que les fidèles découvrent "toujours plus profondément la joie d'être unis au Christ dans l'Eglise, de pouvoir trouver dans vos besoins réconfort et rédemption et de devenir toujours davantage le vin délicieux de la joie et de l'amour du Christ pour ce monde". (source : VIS)

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