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du 25 au 27 septembre 2011 (semaine 39)
 

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27 septembre 2011- Chine
C'EST UN RETOUR UN DEMI-SIÈCLE EN ARRIÈRE


Avec ses récentes ordinations d'évêques sans avoir reçu le consentement du Vatican, la Chine menace sérieusement un demi-siècle de dialogue patient, et le rapprochement lentement tissé risque bien d'être annihilé.

C'est le constat que dresse le Père Jérôme Heyndrickx, spécialiste de la Chine, à la tête de la Fondation "Verbiest" de l'Université catholique de Louvain, dans le "Kerk en Leven" de cette semaine.

" Il ya un an, une douzaine d'évêques ont été ordonnés avec l'accord de Rome et de Pékin. Ce n'était plus arrivé depuis cinquante ans. Mais ce dialogue construit avec patience durant un demi-siècle, est désormais rompu."

Les tensions entre le Vatican et la République Populaire de Chine ne sont pas nouvelles et ont abouti à une «Eglise souterraine», fidèle à Rome, et une Eglise "officielle" pro-gouvernement. Grâce à la lettre la Chine de 2007 dans laquelle Benoît XVI a appelé à l'unité et la réconciliation, un dialogue diplomatique s'était manifesté. Un accord sur la nomination des évêques était même très près d'aboutir.

" Mais en 2010,  affirme le P. Jérôme Heyndrickx, les négociations, conduites par Mgr Parolin du Secrétariat d'État du Vatican, avaient été subitement bloquées. La raison n'en a jamais été divulguée. La Chine considère la Vatican comme "non fiable" et ordonne des  candidats qui sont inacceptables pour Rome.

" De là les évêques chinois sont soumis à une forte pression: fidélité à Rome ou à l'Eglise officielle? Avec de telles tensions des gens  commencent à s'opposer au dialogue avec Pékin".

Et le P. Jérôme Heyndrickx  de poser la question : à qui reviendra l'autorité de l'Eglise en Chine à Rome ou à Pékin?" Pour lui, le dialogue entre le Vatican et le gouvernement chinois est l'oeuvre de toute une vie. " Même s'il y a des partisans du dialogue tant à Pékin qu'à Rome, il semble peu probable qu'il soit repris prochainement.

" Les catholiques chinois, y compris chez les «officiels», sont plus favorables au Pape que les européens.

" Pourtant, la situation actuelle les met dans la confusion. Comme point de départ, propose-t-il, nous devons revenir à la lettre du Pape de 2007, qui est celle d'un plaidoyer pour l'unité et la réconciliation. " (source : Cathobel)


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