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du 25 au 27 septembre 2011 (semaine 39)
 

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27 septembre 2011- France
LES REMÈDES DU BON "DOKTOR RATZINGER"

Frédéric Mounier, du quotidien "La Croix", se risque à une analogie médicale, commentant le diagnostic posé par le Dr Ratzinger sur l’évolution de notre monde, et sur les questions posées par l’homme à l’homme.

Pour Frédéric Mounier pense que "le diagnostic, posé par le "bon Doktor Ratzinger", est assurément lucide et partagé par d’autres que lui.

" Mais face aux foules souffrantes, en Allemagne comme en Autriche, qui lui demandent des remèdes immédiats, qu’elles estiment efficaces, contre les douleurs multiples causées par cette évolution (statut des femmes, regard sur l’homosexualité, accueil des divorcés remariés, remise en cause du célibat sacerdotal…), le pape récuse des remèdes qu’il estime ponctuels et inappropriés.

" Sur le fond, en appelant à une écologie humaine, à une philosophie du droit orientée vers la vérité, Benoît XVI, en bon médecin de famille, ne veut prescrire qu’un traitement de fond, pour l’avenir. Ce traitement n’est pas anodin, il est exigeant et spiriuel. Respect de la vie en économie comme dans les vies privées, éducation, prière, communautés vivantes et engagées pour le bien commun, stabilité des engagements, familles stables et cohérentes, sainteté des prêtres, forte sélection à l’entrée des séminaires… Le tout éclairé, naturellement, à la lumière du Christ, hors duquel le pape ne voit pas d’avenir au monde.

" Mais cette ordonnance ne répond qu’en partie aux demandes, urgentes parce que souffrantes, de larges franges du peuple dont il a la charge. En Allemagne et ailleurs."

Et Frédéric Mounier poursuit : " Un peu comme si un médecin de famille, confronté à de nombreuses douleurs polymorphes, s’en tenait à appeler ses patients à mener une vie régulière, à pratiquer un exercice physique régulier, à se nourrir de fruits, légumes et laitages, sans fumer ni boire trop. Tout cela est bel et bon, assurément justifié. Mais la douleur est là, lancinante..

" Du coup, la fermeté de Benoît XVI, qui ne souhaite pas faire bouger les lignes, mais propose une "écologie de l’homme", une vision de plus haut, de plus loin, voire d’à côté, est accueillie comme une fermeture.. Non, il ne modifiera pas le « règlement intérieur », parce qu’il pense que la solution aux douleurs est dans un retour aux sources, un enracinement dans la foi, un dégagement des structures lourdes, etc…"

" Est-il encore temps ?", conclut Frédéric Mounier. (source : La Croix)


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