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du 28 septembre au 1 octobre 2011 (semaine 39)
 

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1 octobre 2011- Pakistan
UNE ERREUR DE PRONONCIATION N'EST PAS UN BLASPHÈME


Une jeune chrétienne de 13 ans a été accusée de «blasphème » pour une erreur de prononciation au cours d'un examen scolaire. Les responsables religieux islamiques locaux qui ont déposé devant les autorités de police une plainte officielle.

Cette banale faute de grammaire en urdu devient le prétexte pour frapper une jeune fille, une famille, une communauté, dans le village d'Havelian, aux environs d'Abbottabad au nord-ouest du pays.

Faryal Bhatti avait prononcé de manière erronée le mot « naat » (poésie d'éloge) adressée au prophète Mahomet, le transformant en « laanat » (qui signifie malédiction) : « Il s'agit d'une erreur commune pour les jeunes parce que, dans leur forme écrite, les deux termes sont très semblables », explique-t-on à la Fondation Masihi, l'organisation qui s'occupe de la défense des droits des chrétiens au Pakistan

Inflexible, l'enseignante a convoqué les autorités scolaires et le principal de l'établissement, Asif Siddiqui, a expulsé la jeune fille. Il a également appelé les responsables religieux islamiques locaux qui ont déposé devant les autorités de police une plainte officielle. A la suite de quoi, des protestations publiques contre les chrétiens ont eu lieu, et, par peur de rétorsions, la famille a été contrainte à quitter son domicile et à déménager.

La Fondation Masihi a demandé à deux juristes islamiques d'Islamabad, d'intervenir. Ils se sont rendus sur place, ont rencontré la jeune fille, les autorités scolaires et la police, expliquant l'évidente méprise et le fait que Faryal n'avait aucune intention de blasphémer.

Dans le même temps, une histoire semblable est survenue à Kasur, au Punjab. Une jeune fille catholique a été enlevée et séquestrée pendant un mois par un musulman. Parvenue à s'enfuir et revenue chez elle, sa famille a demandé l'aide du prêtre de sa paroisse et de la Commission "Justice et Paix" locale afin d'obtenir protection et justice. Aujourd'hui, la jeune fille est contrainte à vivre cachée. (source : Fides)


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