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du 28 septembre au 1 octobre 2011 (semaine 39)
 

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1 octobre 2011-
LE PAPE BENOÎT XVI ET LE PATRIARCHE KIRILL DE MOSCOU


" Je me réjouis de l’opportunité de vous rencontrer, afin que vous exprimiez en mon nom tout mon respect et mon amour fraternel envers sa Sainteté le Pape" a déclaré le Patriarche de Moscou au cardinal Jozef Tomko, le 27 septembre.

Le 29 septembre, à Castel-Gandolfo, après avoir rencontré Benoît XVI, le métropolie Hilarion déclarait au terme de cette visite : " Le Pape est l’homme de la foi ... et du dévouement pour la vie de l'Église dans le monde entier."

Le cardinal Josef Tomko, préfet émérite de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, était à Moscou en tant que délégué de Benoît XVI pour les célébrations du centenaire de la cathédrale catholique de l’Immaculée-Conception.

Au cours d’une audience, le patriarche Kirill lui a demandé de transmettre à Benoît XVI « tout son respect et son amour ». Au cours de son voyage en Allemagne, du 22 au 25 septembre, Benoît XVI s’était montré extrêmement chaleureux à l’égard du monde orthodoxe. Il avait soutenu que l’Église orthodoxe était « théologiquement très proche » de l’Église catholique, manifestant le souhait que catholiques et orthodoxes puissent bientôt « célébrer ensemble l’Eucharistie » .

Tout réside désormais dans le « bientôt»…

Dans le même temps et pour la troisième fois en deux ans, le métropolite Hilarion, « numéro deux » de l’Église orthodoxe russe, rencontrait Benoît XVI.

Le rythme des rencontres s’accélère. Quatre mois après sa dernière visite informelle au Vatican, en mai, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, et le N° 2 du patriarcat, a donc rencontré le Pape, non pas dans un bureau comme pour une audience, mais dans le cadre de la résidence d’été de Castel Gandolfo.

Au terme d’un programme de deux jours, le métropolite devait également rencontrer le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, ainsi que le cardinal secrétaire d’État, Tarcisio Bertone. La veille, il s’était entretenu avec les responsables du Conseil pour la promotion de l’unité des chrétiens.

Ce calendrier est le signe manifeste de l’amélioration des relations entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe russe, depuis l’élection du nouveau patriarche Kirill, en janvier 2009.

De fait, les deux parties indiquent que les trois visites du métropolite Hilarion s’inscrivent dans le cadre du « développement des bons rapports entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe russe » .

Ce rapprochement est aussi à mettre en lien avec le climat d’ouverture réciproque intervenu à l’intérieur même de la grande famille orthodoxe depuis quelques années. Au point que le projet si longtemps repoussé du concile panorthodoxe ne fait plus figure désormais de chimère inaccessible.

En attendant, les observateurs s’accordent à reconnaître les progrès spectaculaires du dialogue entre Rome et Moscou. La capitale russe accueille régulièrement la visite de délégations catholiques venues du monde entier.

Ces rencontres successives sont comme un signe annonciateur d’un sommet historique entre le pape et le patriarche de l’Église orthodoxe russe. Mais le métropolite Hilarion précise que, si les rumeurs se font désormais persistantes, aucune date n’est envisagée à ce jour.

" Nous croyons qu’une telle rencontre aura bien lieu, dans le futur, a déclaré hier, à Radio Vatican, le métropolite Hilarion, mais nous ne sommes pas encore prêts à discuter de la date, du lieu, ni du déroulement, car ce qui prime avant tout pour nous, c’est le contenu de cette rencontre. Elle requiert une préparation minutieuse et nous ne devons pas nous précipiter."

Quelques jours avant ces doubles rencontres, le 12 septembre, le président des relations extérieures du Patriarcat de Moscou indiquait à l’agence de presse Reuters que les orthodoxes attendaient de « recevoir des signes positifs quant à la résolution des problèmes existants », avant d’envisager cette rencontre aussi inédite qu’attendue.

Le métropolite aime à dire qu’à chaque fois qu’il rencontre Benoît XVI il est « encouragé par son esprit, par son courage et par son dévouement à la vie de l’Eglise dans le monde entier ». Mais il n'en ajoute pas moins que les orthodoxes attendent de « recevoir des signes positifs quant à la résolution des problèmes existants », en particulier celui de la question ukrainienne.

Les orthodoxes refusent obstinément que l’Ukraine, à la fois berceau de l’Orthodoxie et lieu de naissance de la Russie chrétienne, devienne un patriarcat catholique. Même si l’Église gréco-catholique, forte de cinq millions de fidèles, est la communauté catholique de rite oriental la plus importante numériquement au monde. (source : VIS et Mospat)


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