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du 28 septembre au 1 octobre 2011 (semaine 39)
 

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1 octobre 2011- Italie
DIFFICILEMENT COMPATIBLE AVEC LA DIGNITÉ HUMAINE


À l’ouverture du Conseil permanent de la Conférence épiscopale italienne (CEI), son président, la cardinal Bagnasco, a longuement déploré les « comportements (…) difficilement compatibles avec la dignité institutionnelle ».

Sans citer le président du Conseil, Silvio Berlusconi, dont les frasques font régulièrement les titres de la presse italienne, le cardinal a vigoureusement dénoncé les comportements « contraires à la dignité publique », « tristes et insignifiants », regrettant également les divisions au sein du pays et les « instrumentalisations » partisanes en temps de crise, avec cette allusion directe : " s'ils sont prouvés".

Quelques jours auparavant, Benoît XVI avait déjà adressé une mise en garde voilée dans le télégramme diplomatique envoyé, comme le veut la coutume, au président de la République italienne, le 22 septembre dernier, à l’occasion de son départ pour l’Allemagne, Benoît XVI avait souhaité pour l’Italie un « intense renouveau éthique ».

Dans son intervention à la CEI, le président de l’épiscopat italien a affirmé que " quiconque choisit l’engagement politique doit être conscient de la mesure et de la sobriété, de la discipline et de l’honneur qu’il implique".

Soulignant le « mal social » qu’engendrent de telles attitudes, le président de la CEI a assuré que « la collectivité regarde avec effroi les acteurs de la scène publique, et l’image du pays à l’étranger en est dangereusement affaiblie".

Le cardinal Bagnasco a ainsi répondu aux voix, émanant de la presse mais aussi de certains membres du clergé, qui reprochent à l’Église de ne pas s’exprimer sur la question morale parmi les responsables politiques.

Il a affirmé qu’au cours des dernières années, l’Église n’avait pas manqué de faire entendre sa demande d’une « vie saine, sans relativisme amoral ». Il a également cité Franco Casavola, président émérite de la Cour constitutionnelle, pour qui « la seule voix qui dénonce la corruption de la société et de la politique est celle de l’Église catholique ». (source : CEI)


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