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du 6 au 8 octobre 2011 (semaine 40)
 

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8 octobre 2011-
LE PRINCIPE DE LA VULNÉRABILITÉ HUMAINE

Des experts de bioéthique des grandes religions se réuniront en atelier, à Rome, du 9 au 11 octobre pour discuter des implications du principe de vulnérabilité humaine tel qu'il est énoncé dans la Déclaration de l’UNESCO sur la bioéthique.

Cette discussion interreligieuse réunira des experts des six grandes religions : bouddhisme, christianisme, confucianisme, hindouisme, islam et judaïsme. Elle est organisée par la Chaire de l’Unesco en Bioéthique et Droits de l’homme, par l’Institut de Bioéthique et Droits de l’homme de la Faculté de bioéthique de l’Université pontificale Regina Apostolorum et par la Faculté de droit de l’Université européenne de Rome.

Au terme de ces travaux, il est prévu, le 11 octobre une rencontre publique, avec traduction simultanée anglais-italien

Déjà, une première conférence sur le thème« Bioéthique, Multiculturalisme et Religion » s’est tenue à Jérusalem les 13 et 14 décembre, en présence d’experts islamiques, juifs et chrétiens. Elle avait pour objectif de créer un forum académique permanent afin de promouvoir le dialogue et la réflexion bioéthique, médicale, juridique, à la lumière des droits et des devoirs de l’homme.

L' atelier des 9-11 octobre revêt un intérêt d’autant plus significatif qu’il aura lieu à quelques jours de la rencontre interreligieuse d’Assise le 27 octobre prochain.

Cette rencontre de Rome se justifie parce que l’UNESCO n’analyse pas les principes et les problèmes de la bioéthique d’un point de vue religieux. Or il est essentiel d'intégrer à l’analyse et à la connaissance le point de vue religieux, à partir du moment où une grande partie de la population mondiale appartient à certaines traditions religieuses.

Tout en reconnaissant l’existence de différences au sein de chacune de ces religions, toutes reconnaissent l’engagement et la mission de protéger les faibles, les déshérités et les pauvres. La rencontre de Rome veut offrir un espace, un lieu, pour discuter dans un climat d’amitié et de respect. Toutes les interventions seront publiées dans un livre.

Le « principe de vulnérabilité » dans la définition de l’Unesco présente quelques différences avec ce que les chrétiens entendent par vulnérabilité.

Les progrès de la biomédecine ont permis de soigner beaucoup de personnes, mais d’autres entrent dans des catégories et groupes dits « vulnérables » à cause de leur incapacité à se défendre. Il s’agit de personnes ou de groupes auxquels la société fait subir des pressions indues,  qu'elle menace d'exploitation et de discrimination. Il faudra en ce sens trouver le moyen de garantir davantage de protection aux personnes et aux groupes à risque de « vulnérabilité ».

Tous les hommes sont, en quelque sorte, des personnes vulnérables, fragiles face à la souffrance, à la maladie, à la douleur et à la mort.

Mais, pour le chrétien et le juif, les hommes ont tous été créés à l’image de Dieu, et c’est ce qui leur donne une immense dignité. Cela signifie que doivent être reconnues la personnalité et la dignité de tous les membres de l’humanité dès la conception jusqu’à la mort naturelle, et les protéger de tout danger.

Les différences entre les diverses religions se trouvent dans l’approche méthodologique faisant appel aux textes religieux (la Bible ou le Coran), aux autorités religieuses (Magistère ou autres organismes), à la tradition (rites confucéens ou hindous) et à la raison (loi naturelle).

" Si les diverses religions peuvent se rencontrer et mieux se connaître, il est possible de découvrir qu’il y a beaucoup de terrains d’entente. Et cela est un premier pas fondamental pour pratiquer une coexistence pacifique et solidaire," déclare le père Joseph Tham, Légionnaire du Christ et Coordinateur académique de cet atelier-rencontre. (source : Service de presse du Vatican)

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