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du 9 au 12 octobre 2011 (semaine 39)
 

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12 octobre 2011- Iran
SA CONDAMNATION A MORT EST MAINTENUE


La Cour Suprême a confirmé la condamnation à mort pour Youcef Nadarkhani, le pasteur iranien qui peut être exécuté à tout moment, mais les juges pourraient en référer au Guide suprême de la Révolution islamique d’Iran, Ali Khamenei.

Cette nouvelle, qui constitue une première dans les annales juridiques de la Révolution islamique, est à double tranchant: une confirmation de la condamnation à mort ne pourrait plus être contestée. La plus haute autorité juridique du pays s’étant prononcée, la peine pourrait être immédiatement appliquée.

Dans le même temps, les soutiens à Youcef et à sa condamnation à mort inique se multiplient. Nombreux et influents dans le monde anglo-saxon, ils sont remontés jusqu’au département d’Etat, en la personne d’Hillary Clinton. En Europe, après Catherine Ashton, c’est aujourd’hui le président du Parlement, Jerzy Buzek, qui vient de dénoncer l’usage malheureusement encore trop répandu de la peine de mort, notamment celle de Youcef.

Si le Conseil de l’Europe a édicté une série de mesures de restrictions à l’encontre du gouvernement iranien, accroissant ainsi la pression internationale, par contre c’est le silence des églises évangéliques en francophonie qui fait, encore une fois, question: cherche-t-on à s’y concilier une quelconque « opinion publique musulmane »?

A quatre reprises, les juges avaient demandé à Youcef Nadarkhani de renier sa foi et de revenir à l’islam. A chaque fois, il a refusé. La Cour Suprême iranienne, devant laquelle Youcef Nadarkhani comparaissait en appel, a donc maintenu le verdict de condamnation à mort.

Aujourd’hui, les audiences sont terminées et tous les recours sont épuisés. Youcef peut être exécuté à tout moment.

La France a interpellé l’Etat iranien : "La condamnation de Youcef Nadarkhani constituerait une violation du Pacte international sur les droits civils et politiques auquel l'Iran a librement souscrit ainsi que de la Constitution iranienne qui garantit la liberté de religion et de croyance", a déclaré Bernard Valéro, porte-parole du ministère des affaires étrangères.

Ces pressions diplomatiques embarrassent le régime iranien et le motif de condamnation a soudain été changé : Youcef n’est plus condamné à mort pour avoir quitté l’islam mais pour viol et extorsion.

Youcef Nadarkhani est pasteur d’un mouvement d’églises de maisons, qui s’appelle l’Eglise d’Iran. Ce mouvement regroupe près de 400 chrétiens, presque tous sont d’origine musulmane. En septembre 2010, selon la charia (loi islamique) il avait été condamné à mort par le tribunal de Rasht (nord de l’Iran) pour s’être converti au christianisme. Son avocat avait fait appel. (source : Apic)

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