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du 9 au 12 octobre 2011 (semaine 41)
 

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12 octobre 2011- France
LE RESPECT DE L'ÊTRE HUMAIN ET LES SURENCHÈRES

En s'adressant aux responsables politiques, le cardinal André Vingt-Trois les appelle à une droiture de vie en mettant en accord ce qu'ils proposent avec ce qu'ils croient.

C’est, en substance, le message qu’a délivré, le mardi 11 octobre, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, lors de la traditionnelle messe de rentrée des responsables politiques.

Dans la basilique Sainte-Clotilde proche de l'Assemblée Nationale et dont la nef était remplie d’élus de tous bords et d’au moins sept membres du gouvernement, dont le ministre de l’intérieur Claude Guéant, le garde des Sceaux Michel Mercier, et du président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, l’homélie du cardinal a fortement retenti à quelques mois de l’élection présidentielle française.

Dressant un parallèle avec ce que « Jésus désigne comme l’hypocrisie des pharisiens », le cardinal Vingt-Trois a mis en garde contre le risque d’accorder plus d’importance à « ce qui se voit » qu’à « ce qui reste caché dans le secret de notre conscience ». Un risque d’autant plus fort que "beaucoup des discours publics par lesquels les candidats sollicitent les suffrages des électeurs sont souvent soupçonnés de cacher leurs véritables convictions."

Selon une récente enquête, 56 % des Français affirment n’avoir confiance ni dans la droite, ni dans la gauche. Cette crise de confiance est accentuée, a ajouté le cardinal, par la « confusion » entre les rumeurs et les faits avérés, favorisée par l’accélération des techniques de communication. " La surenchère et l’emballement rendent illusoires les vérifications et poussent la vie sociale à se transformer en tribunal permanent à ciel ouvert."

Le cardinal Vingt-Trois a donc encouragé ses auditeurs à une « droiture de vie » qui doit leur permettre de résister aux « actes délictueux », aussi qu’aux « arrangements latéraux qui ménagent toutes les issues ».

Cette homélie a aussi été l’occasion, pour le cardinal Vingt-Trois de souligner l’importance de « toutes les décisions qui touchent au respect de l’être humain et au soutien à la famille ». Elles ne peuvent se réduire, a insisté le cardinal, « à satisfaire des attentes particulières."

Espérant que l'intelligence domine les passions, il a appelé à prier " pour que cette espérance ne soit pas déçue au cours des mois qui viennent et que le débat démocratique ne cherche pas à solliciter les passions, le mépris ou la haine, mais plutôt la raison et le meilleur de la conscience humaine ." (source : CEF)


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